Une étude, menée conjointement par SeLoger et l’Ifop, dresse le bilan de la situation du logement, telle qu'elle est perçue par les Français. Résultat : Tout le monde dit « I love You » à son habitation.
8 Français sur 10 sont satisfaits de leur habitation
Les Français sont globalement satisfaits de leur logement actuel et le montrent en attribuant une note de 7,4/10 à leur habitation. Ce score est globalement positif, bien qu’en légère baisse par rapport à 2014 où la note s’élevait à 7,8/10. Le critère de satisfaction cité en premier par les personnes interrogées, est le type de bien (maison/appartement) à 38 %, suivi par la localisation (32 %), et, enfin, par la surface du logement (15 %).
Les propriétaires sont, dans l’ensemble, plus satisfaits que les locataires. En effet, près de 90 % des propriétaires attribuent à leur logement une note comprise entre 7 et 10 contre environ 65 % des locataires. La dégradation générale du parc locatif (seuls 16,5 % des biens reloués ont fait l’objet de travaux en 2014) contribue certainement à cette perception. D’autre part, parmi les personnes interrogées, 34 % estiment avoir eu des difficultés pour trouver leur logement, alors que 66 % estiment qu’ils n’en ont pas eu.
Chiffre clé
66 % des Français estiment ne pas avoir eu de difficultés pour trouver leur logement principal.
Le logement pèse moins lourd dans le portefeuille des Français
Le budget que les Français consacrent au logement est en baisse : 33 % de part du revenu, contre 37 % en 2014. Néanmoins, il reste toujours une charge importante pour 1 Français sur 4, qui y consacrent au moins la moitié de leurs revenus. Cette tendance est cependant en baisse de 8 points par rapport à l’an dernier.
Les conditions de logement des jeunes sont en progrès : 37 % des 18-34 ans consacrent au moins la moitié de leurs revenus à leur logement, contre 24 % au global. Cela correspond à une chute de 10 points, par rapport à 2014, où ce taux s’élevait à 48 %. Cette situation peut être expliquée par la baisse des prix des loyers remarquée l’an dernier dans 80 % des villes de plus de 148 000 habitants (Paris, Nice ou Le Havre...).
Du côté des propriétaires, il semblerait que les prix, en baisse dans l’ancien (-1 %) et dans le neuf (-0,8 %), ainsi que les taux de crédit historiquement bas, leur permettent de baisser les loyers des biens loués.
Les aides au logement indispensables pour les locataires
Malgré une baisse de la pression du coût du logement, 34 % des locataires perçoivent une aide au logement, tandis que seulement 5 % des propriétaires en bénéficient. Parmi les locataires percevant une ou des aides, la plupart estiment qu’elles sont utiles. D’autre part, 59 % estiment que les aides leur sont indispensables pour pouvoir se loger. Enfin, près de 2 locataires sur 3 (64 %) affirment qu’ils ne pourraient pas se loger sans les aides.
Le logement exerce une pression moindre sur les ménages et la satisfaction de son « chez soi » est quasi intacte. C'est une bonne nouvelle ! ».
Karine Reffet, Porte-parole de SeLoger.com.
Du côté des propriétaires, les aides semblent moins plébiscitées. En effet, « seuls » 87 % trouvent que les aides au logement leur sont utiles. De plus, elles sont indispensables uniquement pour 30 % d’entre eux.
L’année 2015 démarre positivement avec les opportunités du prêt à taux zéro dans l’ancien, l’attractivité des offres de crédits et le regain d’intérêt pour l’investissement locatif, notamment grâce au dispositif Pinel. Nous pouvons également noter que les Français classent Internet comme étant le 2e facilitateur de recherche immobilière, juste derrière la baisse des prix.
La transformation de bureaux vacants en résidences a la cote
L’augmentation de l’offre de logement est essentielle en raison des tendances démographiques actuelles : hausse de la natalité et du phénomène de décohabitation, allongement de la durée de vie.
Au-delà de la question de l’impact sur les prix de l’immobilier, la pénurie d’habitation constitue une difficulté à l’accession au logement pour les Français. Ces derniers ont d’ailleurs plébiscité 3 solutions en particulier : la construction de logements neufs, la transformation des bureaux libres, l’occupation des logements vacants.
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