Bonne nouvelle ! À quelques exceptions près, la hausse des impôts locaux (taxe foncière et taxe d’habitation) ne dépasse pas 1% dans la plupart des villes françaises.
Une hausse limitée
À la différence de l’impôt sur le revenu dont le montant moyen a été (largement !) revu à la hausse (+ 10 % entre 2013 et 2014 soit une facture moyenne qui passe de 3 488 € à 3 847 €), les impôts locaux restent, quant à eux, relativement stables.
En effet, une étude réalisée auprès de 41 agglomérations françaises de plus de 100 000 habitants montre qu’en 2014, taxe foncière et taxe d’habitation n’ont augmenté respectivement que de 0,9 % et de 0,8 % (Source : Observatoire annuel du Forum pour la gestion des villes).
À titre de comparaison, les impôts locaux (taxe foncière + taxe foncière) nous avaient auparavant habitués à des bonds de l’ordre de 3 % en moyenne chaque année… Rien que pour l’année dernière, la taxe foncière avait ainsi été « boostée » de 2,2 %. Talonnée par la taxe d’habitation qui avait été majorée, pour sa part, de 1,7 %.
Pour info, rappelons que pour calculer les impôts locaux, les collectivités locales (départements et communes) multiplient la valeur « locative » des logements par le taux d’imposition qu'elles ont préalablement voté.
Dans quelles villes paye-t-on le moins d'impôt locaux ?
Fiscalement parlant, c’est Paris qui arrive en tête des villes où il fait bon payer ses impôts locaux en 2014 avec, en moyenne, 464 € de taxe d’habitation (+ 0,9 %) et 640 € de taxe foncière (+ 0,9 %). Suivent Marseille, Lyon, Toulouse et Nice.
Avec un bond de 22,2 % pour sa seule taxe d’habitation, la ville d’Argenteuil fait, en revanche, figure de mauvais élève.
Une embellie de courte durée ?
Si l’imminence des élections municipales a probablement contribué à ce que les élus locaux allègent la pression fiscale pesant sur leurs administrés, ce sont les recettes générées par le transfert aux départements des frais de gestion de la taxe sur le foncier bâti et le relèvement des frais de notaire (dans 9 départements sur 10) qui ont rendu possible ce coup de frein mis à la flambée fiscale locale.
Mais la perspective d’une baisse prochaine des dotations de l’État aux collectivités locales et le surcoût occasionné par le réforme du rythme scolaire risquent fort de pousser les édiles à revoir leur copie… À la hausse, cette fois !
« Dis-moi où tu habites, je te dirai combien tu vas payer *»
- Paris : 464 € (+0,9 %) / 640 € (+0,9 %)
- Marseille : 1 234 € (+0,6 %) / 950 € (+6,0 %)
- Lyon : 909 € (+0,9 %) / 732 € (+0,9 %)
- Toulouse : 918 € (+0,9 %) / 1 070 € (+0,9 %)
- Nice : 1 032 € (+0,9 %) / 1 002 € (+0,9 %)
- Nantes : 1 056 € (+0,8 %) / 1 008 € (+0,9 %)
- Strasbourg : 981 € (+0,7 %) / 695 € (+0,9 %)
- Montpellier : 1 256 € (+1,0 %) / 1 315 € (+0,9 %)
- Bordeaux : 1 166 € (+0,8 %) / 1 189 € (+1,2 %)
- Lille : 983 € (+0,7 %) / 599 € (+0,9 %)
* taxe d’habitation / taxe foncière pour un couple avec deux enfants habitant un logement d’une valeur locative égale à 1,5 fois la valeur locative moyenne des logements de la commune / Source : Observatoire annuel du Forum pour la gestion des villes.
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