La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) fustige les lenteurs de la mise en œuvre du plan de relance. Alors que le chiffre de vente des logements dégringole, elle souhaite que le gouvernement réagisse concrètement et avec célérité.
Les promoteurs ressentent comme un vague sentiment d’effet d’annonce, d’autant plus difficile à avaler que le contexte se durcit de jour en jour dans leur secteur. Près de trois mois après la présentation du plan gouvernemental de relance de la construction, qu’elle avait salué, la Fédération des promoteurs immobiliers fait le constat d’une « absence de traduction concrète et rapide » des engagements pris par Manuel Valls.
La liste des griefs s’allonge : retard dans la mise en œuvre des mesures de simplification des normes de construction, lenteur de la publication de certains décrets d’application, incertitude sur le dispositif d’aide à l’investissement locatif, le « Duflot » évoluant en « dispositif Pinel ».
Les ventes de logements neufs ont fortement reculé
Jean-François Payelle, président de la Fpi, est en colère : « Même pour des mesures qui font consensus entre l’Etat et les professionnels, rien ne se passe ». Un regret d’autant plus vif que les chiffres n’encouragent pas à l’optimisme. L’observatoire de la FPI montre que :
- les ventes de logements neufs ont reculé de 8,1 % sur un an au troisième trimestre (15 261 unités) et de 3,4 % sur les neuf premiers mois de l’année (52 084).
L’inquiétude des professionnels est d’autant plus vive que les ventes « en accession » poursuivent leur chute libre (-13 % au 3e trimestre, -8,7 % sur neuf mois), et que les ventes « à investisseurs » peinent à redémarrer (-1 % au 3e trimestre, +5,2 % sur neuf mois).
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