La baisse des dotations de l'Etat est désormais une réalité concrète pour les villes. Résultat, les maires préparent les administrés à une hausse des impôts locaux qui leur paraît inéluctable.
François Baroin, président des maires de France, préfère prendre les devants : « Les hausses d'impôts seront inévitables ». Plusieurs communes ont d’ailleurs d’ores et déjà pris les devants. A Lyon, les taux de la taxe d’habitation augmenteront de 4 % et ceux de la taxe foncière de 6,17 % en 2015. Même topo à Lille, où Martine Aubry a annoncé une revalorisation de la taxe foncière de 10,5 %.
La hausse des impôts doit financer les nouvelles réformes
Cette hausse des impôts locaux s’explique par le coût de la réforme des rythmes scolaires ou encore de la baisse des droits de mutation sur les transactions immobilières… Une nouvelle donne budgétaire qui a poussé certaines communes à réagir par le seul levier qu’elles puissent utiliser, celui de la fiscalité. La baisse programmée de la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l'Etat reste cependant le véritable coup de grâce porté à leurs finances. « Personne ne conteste que les collectivités locales doivent apporter leur contribution à la réduction des déficits. Mais l’effort est trop brutal et trop rapide », assure le président de l’AMF. La diminution des dotations sera en effet de 11 milliards d’euros d’ici à 2017, au rythme de 3,7 milliards d'euros par an. François Baroin espère que cet effort sera réduit de 1,2 milliard d'euros. « En 2015, on peut accepter une baisse des dotations de 2,5 milliards d'euros et non de 3,7 milliards. Même chose pour l'année suivante », assure-t-il dans un entretien donné au Figaro.
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