La suppression des aides au logement pas encore d’actualité
Une responsable du ministère a annoncé que les aides au logement subiront « une baisse de 5 euros par mois et par ménage à partir d'octobre suite à l'application d'une réforme d'économie budgétaire décidée sous le quinquennat précédent et pas encore appliquée ». Elle a précisé qu'une suppression pure et simple des APL, qui bénéficient notamment aux étudiants, et qui avait été évoquée par certains médias, « n'a jamais été envisagée ». Au total 6,5 millions de ménages profitent des aides au logement (dont 800 000 étudiants), qui coûtent chaque année 18 milliards d'euros à l'Etat. Versées par la Caisse d'allocations familiales (CAF), elles se décomposent en trois catégories : l'aide personnalisée au logement (APL), l'allocation de logement familial (ALF), et l'allocation de logement social (ALS).
Chiffre clé
Selon l'AFP, la baisse des aides au logement économisera 32,5 millions d'euros mensuels aux contribuables.
Les syndicats étudiants inquiets
Le premier syndicat étudiant, la Fage, a indiqué qu'avec la suppression des APL, « la poursuite d'études se voit aujourd'hui […] remise en cause ». Le syndicat étudiant a demandé à l’exécutif « d'ouvrir une vraie réforme des aides sociales étudiantes et de lancer sans délai le plan de 80 000 logements annoncé dans le programme du président de la République ». De son côté, le syndicat étudiant PDE (Promotion et Défense des étudiants) a demandé « le retrait de cette proposition dangereuse pour la jeunesse ». D’après PDE, alors que 100 000 étudiants effectuent un travail à mi-temps, « des coupes sur les aides au logement rendront les conditions de vie des étudiants encore plus difficiles, les conduisant à abandonner leur logement ou à être plus nombreux encore à mettre leurs études en danger avec l'exercice d'une activité rémunérée ».
Bon à savoir
D'après la FAGE, le logement représente plus de la moitié du budget mensuel d'un étudiant français.
Objectif : réduire les dépenses publiques
Lors du débat d'orientation des finances publiques pour 2018, le ministre des Comptes publics, Gerald Darmanin, a annoncé des coupes dans les dépenses de logement, de formation professionnelle et dans les aides sociales, où, selon lui, la France dépense « plus que ses voisins sans pour autant améliorer les services ». Il avait notamment demandé un « effort sans précédent », afin de réduire de 3 points le poids des dépenses publiques (56,4 % du PIB) d'ici 2022. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, ajoute qu’avec « le niveau de dépenses le plus important de tous les pays européens, nous devrions avoir le taux de chômage le plus faible, la croissance la plus forte, la balance commerciale la plus vigoureuse et c'est exactement le contraire ».
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