L'activité du marché locatif privé français est en repli depuis deux ans. En 2017, les loyers ont reculé dans 49,3 % des villes de plus de 10 000 habitants, d'après l'observatoire Clameur.
Marché locatif : des loyers en baisse sur l'ensemble du territoire français
Le marché locatif privé français est en perte de vitesse si l'on en croit le dernier observatoire Clameur : depuis maintenant deux ans, l'activité du marché est en repli (-5,4 % en 2017). Le recul de l’activité entre 2015 et 2017 a été constaté sur l'ensemble du territoire français et notamment en Champagne-Ardenne où le taux de mobilité a atteint les 30,3 % en 2017, contre 37,9 % en 2015. Une tendance baissière qui s'observe également sur les loyers puisque dans 49,3 % des villes de plus de 10 000 habitants, ces derniers ont chuté. Dans 35 % des villes de plus de 150 000 habitants, les loyers ont eux aussi baissé en 2017 et dans 40 %, les loyers ont progressé moins vite que l'inflation.
Entre 2 locataires, les loyers peinent aussi à remonter
Lorsqu'il s'agit de loyer de relocation, les chiffres restent mitigés. Du côté de Lyon, par exemple, les loyers sont restés stables alors que dans la quasi-totalité des grandes villes concernées par l’encadrement en évolution, les loyers ont baissé entre deux locataires (-1,6 % à Lille, -1,4 % à Marseille). Par ailleurs, 7 départements, sans marchés « tendus », sont aussi concernés par une baisse de loyer de 3 % et + comme l'Aisne, l'Ardèche, les Vosges ou le Territoire de Belfort. Finalement, seule la ville de Paris connait une hausse significative de ses loyers de relocation de l'ordre de 1,9 %. Face à ces perspectives d’évolution des recettes locatives moindres, les propriétaires hésitent à rénover leur logement. L’effort d’amélioration et d'entretien des logements est ainsi descendu à 14,3 % en 2017, point le plus bas de ces 20 dernières années.
Les propriétaires craignent de rénover leur logement... et pourtant !
Pour des relocations sans travaux, les loyers baissent partout lors du changement des locataires. Les loyers sont à peu près stables pour des (petits) travaux d’entretien courant et ils augmentent de l’ordre de 10 % pour des travaux d’amélioration significative du logement.
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