Séjours décalés voire annulés, destinations modifiées à la dernière minute, budgets revus à la baisse... Force est de constater que l’épidémie de Covid aura contrarié les projets de vacances des Français. Mais qu’en pensent les loueurs saisonniers ? Comment se sont-ils adaptés ? Et quelles sont leurs attentes ? Pour le savoir, Amivac leur a posé la question.

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Loués soient les logements de vacances !
La crise sanitaire n’aura finalement qu’un impact limité sur les mises en location estivales. Jugez plutôt, selon l’étude Amivac, ce sont 92 % des loueurs saisonniers qui ont proposé ou qui proposeront une location de vacances (appartement, maison, villa, gîte…), cet été ! Lorsque l’enquête a été réalisée, c’est-à-dire, en juin dernier, seuls 5 % des bailleurs saisonniers hésitaient encore quant à la conduite à tenir…

Sus au virus !
Bien que la situation sanitaire se soit considérablement améliorée, le virus circule encore… Pas question, donc, pour les Français, en général, et les loueurs saisonniers, en particulier, de relâcher leur vigilance ! Pour autant, 64 % des bailleurs interrogés appréhendent de devoir gérer les problématiques liées à la décontamination de leurs logements de vacances… En effet, pour limiter au maximum les risques de propagation du virus, beaucoup de loueurs n’hésitent pas à désinfecter leur bien, entre deux locations. Mais forcément, ça prend du temps…

Une activité saisonnière rendue plus compliquée par le Covid…
Ne nous voilons pas la face : les conséquences économiques du Covid-19 auront touché la plupart des secteurs d’activité, dont celui de la location saisonnière. Il ressort ainsi de notre étude qu’en juin dernier, 78 % des loueurs saisonniers s’attendaient à ce que la crise sanitaire nuise à leur activité estivale… Pour 43 % des bailleurs interrogés, cet impact négatif prendrait notamment la forme d’un recul des réservations des vacanciers non seulement français mais aussi étrangers…

Une addition qui risque d’être salée pour les loueurs saisonniers !
Outre les réservations tardives et la baisse du taux de remplissage de leurs locations de vacances, un autre problème semble tracasser les loueurs saisonniers. D’après l’étude Amivac, 12 % d’entre eux redoutent, en effet, que la crise sanitaire n’entraîne des coûts supplémentaires. Ceux-ci sont, par exemple, liés aux normes d’hygiène, comme l’achat de masques et de protections pour les vacanciers ainsi que pour les personnes en charge du ménage…

Moins de locataires donc moins de revenus…
Cet été, force est de constater que les vacanciers constituent, plus que jamais, une denrée à la fois rare et prisée, dont l’absence pourrait se faire cruellement ressentir… La preuve en est que plus d’un bailleur saisonnier sur deux (54 %) avoue anticiper une baisse du taux de remplissage de sa location de vacances d’au moins 20 % ! « Pour ceux qui feront l’impasse sur cette saison estivale, cela représente un manque à gagner moyen de l’ordre de 8 730 €, ce qui correspond à huit semaines de loyers pour un bien situé à la mer et pouvant accueillir quatre vacanciers. L’impact est toutefois moins marqué à la montagne. Il est de l’ordre de 4 500 € pour un bien disposant de la même capacité d’accueil » explique Séverine Amate, Porte-Parole du groupe SeLoger.

Baisser leurs tarifs de location ? Même pas en rêve !
S’ils sont conscients de l’impact de la crise sanitaire sur leur activité, les loueurs saisonniers ne sont pas prêts, pour autant, à revoir leurs tarifs à la baisse ! Il ressort ainsi de l’étude Amivac que seulement 15 % des bailleurs saisonniers consentiraient à baisser le prix de leur location de vacances. En majorité (83 %), ils ne céderont pas d’un centime d’euro…

Tout en souplesse !
Alors que les loueurs saisonniers se montrent intransigeants sur les tarifs de leurs locations de vacances, ils semblent toutefois prêts à faire preuve de beaucoup plus de souplesse sur d’autres points. 89 % des bailleurs saisonniers se disent ainsi prêts à décaler les dates de séjour, voire à rembourser leurs locataires si ceux-ci leur en font la demande. Preuve de la bonne volonté des loueurs saisonniers, lors de notre étude, c’est-à-dire en juin dernier, 45 % des bailleurs interrogés avaient d'ailleurs consenti à modifier les dates de location de leurs logements de vacances et 53 % avaient déjà remboursé leurs locataires.
