Les chiffres du mal-logement sont tombés : en France, plus de 23 000 foyers vivent dans des studettes de moins de 9 m². C’est en Île-de-France que sont situées la plupart de ces micro-habitations.
Paris : 7 000 foyers vivent dans un micro-logement
En France, d’après le Ministère du Logement, plus de 23 000 foyers vivent dans un logement de moins de 9 m². Principalement situées dans les zones tendues, ces micro-habitations se concentrent en Île-de-France et plus particulièrement à Paris, où 7 000 ménages vivent dans ces petites studettes et chambres de bonne, malgré le fait que leur mise en location soit interdite. En effet, d’après un décret de 2002, issu de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbains), le propriétaire-bailleur doit louer un logement décent, répondant à des critères de surface et de confort minimum. Ainsi, selon Le Figaro, le logement loué doit être composé d’au moins une pièce principale offrant une surface habitable de 9 m² minimum et une hauteur sous-plafond de plus de 2,20 mètres.
Les logements indignes interdits par la loi
La location des logements impropres à l’habitation (caves, combles, etc.) est strictement interdite par le code de la Santé publique.
Des conditions de vie souvent indignes
La Fondation Abbé Pierre a récemment alerté les pouvoirs publics sur le problème du mal-logement en France ainsi que sur l’absence de mesures prises par l'État pour lutter contre ce phénomène. D’après l’association, seule une cinquantaine d'arrêtés préfectoraux interdisant la location de micro-habitations sont rédigés chaque année à Paris. Cette situation est due au fait que, selon la préfecture d'Île-de-France, la petite taille d’un logement ne suffit pas à le considérer comme inhabitable. En effet, la préfecture considère que, bien aménagées, ces chambres de bonne permettent de loger correctement des personnes seules.
Des micro-logements principalement occupés par les actifs
La ville de Paris est championne de France de la location de mini-logements. En effet, d’après Le Figaro, 114 000 chambres de bonnes sont à louer dans la capitale… et plus de la moitié d’entre-elles font moins de 9 m². Dans ce contexte, la ville devrait prochainement présenter des mesures pour lutter contre l’habitat indigne et pour gagner en habitabilité sous les toits. Contrairement à ce que laissent penser les préjugés habituels, la plupart des locataires qui vivent dans des micro-habitations (50 %) sont des actifs. Ils sont suivis par les retraités (13 %), les chômeurs (12 %) et les étudiants (12 %).
Des chambres de bonne en majorité inoccupées
Selon l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), qui analyse les évolutions urbaines et sociétales de la capitale, les chambres de bonnes parisiennes sont principalement situées à l’ouest de la ville et la plupart sont inhabitées : seules 15 % sont occupées.
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