La période que nous vivons depuis plus d'un an maintenant est incertaine, mais elle n’empêche pas pour autant les jeunes de réaliser leur premier achat immobilier. Plutôt confiants, les Millénials primo-accédants privilégient les grandes agglomérations pour acheter un logement. Ils sont toutefois inquiets quant à leur accès au crédit.
73 % des projets d’achat des Millénials impactés par le confinement
Les Millénials sont déterminés à devenir propriétaires de leurs logements pour la première fois ! En effet, d’après l’Observatoire SeLoger-Empruntis, les « digital natives » représentent 54 % des primo-accédants. De plus, 63 % des projets des moins de 35 ans ont été initiés avant le premier confinement. Ainsi, en dépit de la situation sanitaire et de l'incertitude économique qui l'accompagne, les Millénials veulent acheter coûte que coûte. À part presque égales, le déclencheur de leur décision d’acheter un logement repose sur :
- L’évolution de leur situation financière.
- La volonté de faire un placement.
- L’évolution de leur situation personnelle.
Près de 3 acquéreurs de moins de 35 ans sur 4 reconnaissent toutefois que leur projet immobilier a été impacté par le confinement d’octobre. Pour 45 % d’entre eux, il s’agit d’un simple retard dans les démarches, mais près d’un futur acquéreur sur cinq a tout de même décidé de reporter son projet à 2021…
Pour la moitié des Millénials, la crise sanitaire créera des opportunités
La crise du Covid-19, qui semble s'éterniser, plombe-t-elle le moral des Millénials ? Bien moins que l’on pourrait le redouter. En effet, 53 % des Millénials primo-accédants pensent que la crise sanitaire que nous traversons suscitera de nouvelles opportunités ! De plus, 42 % d'entre eux estiment que c’est le bon moment pour acheter. À titre de comparaison, les jeunes font preuve de davantage d'optimisme que leurs aînés primo-accédants. Notons néanmoins que la confiance des primo-accédants à cet égard est moins forte qu'elle ne l'est chez les propriétaires-acquéreurs. En effet, la première expérience de l’achat immobilier s’accompagne de son lot de questionnements et de doutes...
Les Millénials ciblent les métropoles
Pour leur premier achat immobilier, les jeunes n’ont aucune intention de quitter les grandes villes, contrairement à la tendance actuelle qui profite aux petites agglomérations. En effet, selon l’Observatoire SeLoger-Empruntis, ils sont 6 sur 10 à envisager leur projet dans une ville de plus de 60 000 habitants. Les grandes métropoles sont d’ailleurs privilégiées. Immobilièrement parlant, le top 10 des Millénials est le suivant : Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Lille, Annecy, Asnières-sur-Seine et Villeurbanne. Ils sont même 7 % à chercher à acheter dans Paris intra muros. Ils sont aussi 15 % à envisager de devenir propriétaires d'un logement neuf et cette part monte même à 26 % chez les jeunes acquéreurs qui hésitent entre le neuf et l’ancien.
Les jeunes primo-accédants optimistes quant à leur pouvoir d’achat
En termes d'avenir financier, le moral des moins de 35 tient bon, lui aussi. Les jeunes primo-accédants sont presque 1 sur 4 à penser que leur pouvoir d’achat - à titre personnel - ira en s'améliorant (23 %), contre 18 % pour les acquéreurs en général et la majorité (55 %) des Millénialss anticipe même une stabilisation de leur pouvoir d’achat dans les 6 prochains mois ! Au global, ils gardent donc confiance dans leur capacité à supporter un achat immobilier. Du côté des finances, les Millénials primo-accédants empruntent, en moyenne, 231 246 € sur 270 mois. Leur apport avoisine 53 672 € et leurs revenus mensuels atteignent, en moyenne, 4 699 €.
Les Millénials inquiets quant à l'obtention de leur prêt immobilier
Là où le bât blesse, en revanche, et où les Millénials émettent des doutes, c’est sur leur capacité à emprunter pour financer leur achat immobilier... Ce sont ainsi 61 % des jeunes primo-accédants qui parient sur une hausse des taux d'emprunt, lesquels se situent quasiment à leur plus bas niveau historique et 39 % des Millénials craignent de ne pas obtenir leur crédit immobilier. Une crainte probablement liée au durcissement des conditions d'octroi de crédit et au fait qu’ils justifient le plus souvent d'un apport moins élevé que les autres emprunteurs.
« Ils bénéficient pourtant de plus de clémence de la part des banquiers. En effet, plus on est jeune, moins le temps disponible pour la constitution de l’apport est important (surtout qu’il ne cesse d’augmenter). Un faible apport n’est donc pas forcément une contrainte mais il faudra montrer patte blanche avec une gestion irréprochable ! » estime Cécile Roquelaure, porte-parole chez Empruntis dans le cadre de L’Observatoire SeLoger - Empruntis des primo-accédants.
Méthodologie :
Perception : Base 876 futurs acquéreurs âgés de 25 à 34 ans interrogés par SeLoger en collaboration avec Opinion Way en novembre 2020.
Réalité : Dossiers finançables avec promesse de vente signée, sur 60 000 demandes issues du site empruntis.com extraites sur la période du 1er janvier 2020 au 1er mars 2021.
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