Contre toute attente et dans un contexte difficile (hausse des taux d’emprunt, augmentation du coût des matériaux, allongement des délais de livraison pour les chantiers…), le marché de l’immobilier neuf hexagonal fait bonne figure. Les prix de vente progressent et les acquéreurs sont plus que jamais au rendez-vous !
L’attrait pour l’immobilier neuf ne faiblit pas
C’est peu dire que les Français plébiscitent l’immobilier neuf. Il est d’ailleurs à noter que l’appétence, dont font montre les porteurs d’un projet d’achat immobilier pour le neuf, touche l’entièreté du pays. En effet, selon une étude réalisée par l’Observatoire du Moral Immobilier de SeLoger, aucune région n’est à la traîne et ce ne sont pas moins de 8 futurs acquéreurs d’un logement neuf qui orientent leur recherche immobilière sur la province. La région parisienne n’est toutefois pas en reste, elle qui recueille 18 % des recherches d’acheteurs potentiels d’un bien immobilier neuf.
18 % des intentions d'achat d'un logement neuf se concentrent sur l'Île-de-France.
Dans le neuf, les prix immobiliers s’inscrivent en hausse
La tendance reste haussière sur les prix de vente des logements neufs. Selon les chiffres que nous avons relevés, le prix de l’immobilier neuf accuse 10,9 % d’augmentation sur 2 ans et 6,5 % sur 1 an. Toutes choses étant égales par ailleurs, la hausse annuelle des prix des logements anciens se limite à 4,6 %. Il est intéressant de constater que c’est la région des Hauts-de-France qui affiche la plus forte progression du prix de son immobilier neuf. Celui-ci augmente de 15,9 % sur 2 ans et de 10,7 % sur 1 an pour atteindre 4 490 € du m².
En milieu de tableau, le prix immobilier neuf en Île-de-France se porte à 6 745 € du m² au terme d’une hausse de 3,5 % depuis 2021 et de 8 % depuis 2020. Enfin, c’est en Bourgogne-Franche-Comté que les prix de vente dans le neuf enregistrent la hausse la plus ténue, avec une augmentation qui ne dépasse pas 4,1 % sur 2 ans et 1,6 % sur 1 an. Dans cette région, comptez 3 617 € du m² pour devenir propriétaire d’un appartement neuf.
Des prix plus élevés dans le neuf que dans l’ancien
Si les frais de notaire sont moins élevés dans l’immobilier neuf (de 2 à 3 % du prix d’achat du bien) que dans l’ancien (de 7 à 8 % du prix), du côté des prix de vente, c’est l’inverse que l’on constate. D’après les chiffres que nous avons relevés, acheter dans le neuf coûte 27 % plus cher que dans l’ancien. Comptez 5 123 € du m² dans le neuf contre 4 036 € du m² « seulement » dans l'ancien. En cause, notamment, la hausse du prix du foncier. Mais ce surcoût tend à être contrebalancé par les économies d’énergie dont permettent de profiter des logements respectueux des toutes dernières normes de construction. Sans oublier que les charges de copropriété et d’entretien d’un bien sont bien souvent plus lourdes dans l’ancien que dans le neuf.
Sans surprise, c’est dans la capitale qu’il coûte le plus cher d’acquérir un logement neuf. D’après les chiffres que nous avons récoltés, devenir propriétaire à Paris coûte, en moyenne, 15 564 € du m² dans le neuf contre 10 401 € du m² dans l'ancien. En cause, un marché du neuf tendu où la demande est forte mais où les biens à la vente sont rares… « Le nombre d’appartements neufs à vendre dans la capitale est très faible et entraîne mécaniquement une hausse de prix de l’ordre de + 5 % sur 1 an » note Barbara Castillo-Rico, Responsable des études économiques de SeLoger. Du côté des autres métropoles, les tendances oscillent entre le statu quo comme c’est le cas à Lyon où le prix de l’immobilier neuf (6 703 €/m² versus 5 367 €/m² dans l’ancien) gagne 0,5 % en 1 an) et le recul comme à Bordeaux où les prix dans le neuf (5 122 €/m² vs 4 837 € /m²) accusent 3,3 % de baisse sur 1 an.
Méthodologie :
- Prix du neuf au 1er septembre 2022 - Étude réalisée à partir de 642 354 (599 033 appartements et 43 321 maisons) annonces publiées sur le site SeLoger Neuf en France depuis le 1er janvier 2018. Le calcul des prix et indices de prix reposent sur une approche économétrique : la méthode hédonique. Cette méthode permet de « gommer » les effets des spécificités des logements sur le prix afin de suivre la valorisation de biens de référence au cours du temps. Ici, le bien de référence est un appartement de 2 pièces, au 2e étage, dans un immeuble avec ascenseur disposant jusqu’à 3 étages.
- Prix de l’ancien au 1er octobre 2022. Source - Baromètre Meilleurs Agents (IPI).
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