SeLoger fait le point sur le marché immobilier rennais

À l’image du reste de la France, Rennes a vu les prix de son immobilier diminuer. Ils ont ainsi chuté de -3,2 % depuis un an, et de -3,7 % en deux ans, pour s’établir à 3 925 €/m² pour les appartements au 1^er mars 2024. Il est important de souligner que d’autres métropoles ont davantage souffert de la baisse généralisée des prix, à en croire la baisse de -7,4 %  à Bordeaux, ou celle de -6,3 % à Toulouse par exemple. Rennes se positionne actuellement comme la 4^e métropole Française la plus chère parmi les 10 plus grandes villes de France (hors Paris), et ce malgré la baisse de prix qui a débuté il y a déjà deux ans.

Les équipes data science de SeLoger s’aperçoivent également que les prix immobiliers rennais tendent à se stabiliser, puisqu’ils se hissent à +0,1 % sur les trente derniers jours. Peut-être le début du retour de la hausse des prix pour le reste de l’année, que l’on n’aperçoit pas encore dans toutes les autres métropoles comme Bordeaux ou Toulouse, dans lesquelles les prix continuent leur chute.

Pour comprendre les raisons de la chute des prix immobiliers à Rennes, les équipes data science se sont penchées sur deux principaux indicateurs :

• Le délai de vente se hisse à 74 jours en moyenne au 1^er mars 2024, soit 25 jours de plus qu’à la même période l’année dernière. Rennes est ainsi la métropole dans laquelle les délais de vente se sont le plus allongés. Certains vendeurs sont en effet obligés de consentir une baisse de prix pour réussir à vendre. Mais d’autres vendeurs plus attentistes attendent de vendre dans des conditions plus favorables, ce qui préserve l’immobilier Rennais d’une baisse plus importante.
• Le nombre de biens mis en vente évolue de façon impressionnante. Sur les 12 derniers mois, le nombre de biens en vente disponibles sur SeLoger a bondi de +28,7 %. Or, plus de logements à vendre signifie plus de choix pour les acquéreurs qui peuvent davantage tirer les prix vers le bas lors des négociations. Et le nombre de logements qui ne trouvent pas preneur s’accentue, ce qui accentue également les délais de vente, et la baisse des prix au moment de conclure une vente.

Si les prix ont baissé de façon généralisée sur l’ensemble de la ville de Rennes, les équipes data science relèvent cependant des disparités selon les quartiers. Il semble que les écarts entre le centre-ville et la périphérie soient importants, à en croire les quartiers les plus chers :

• Le quartier Tharbor – Saint-Hélier, huppé et prestigieux, affiche le prix le plus élevé de la ville avec 4 712 €/m². Il abrite à ce titre la rue la plus chère de la ville, la célèbre Rue Waldeck-Rousseau, où les logements s’achètent en moyenne 5 734 €/m² au 1^er mars 2024.
• Le quartier Centre, cœur historique de Rennes, qui se caractérise par ses rues pavées et sa cathédrale, arbore des prix immobiliers de 4 670 €/m².
• Le quartier Nord – Saint Martin clôture ce podium avec 4 567 €/m² en moyenne.

À l’autre bout du spectre se trouvent les quartiers du sud de Rennes, les plus abordables de la ville. Issu des grandes opérations d’extension urbaine de la ville, le quartier Blosne est le plus accessible avec 2 630 €/m². Vient ensuite le quartier de Bréquigny qui reste attractif avec 3 246 €/m², abritant notamment le parc le plus vaste de la ville, le parc Gayeulles. Enfin, le quartier de Villejean-Beauregard poursuit son développement tout en proposant des prix abordables avec 3 332 €/m² au 1^er mars 2024.