Paris : la remontée des prix immobiliers se confirme, mais reste sous la barre des 10 000 €/m²
Après plusieurs années de repli, le marché immobilier parisien montre enfin des signes de redressement. Les équipes scientifiques ont analysé plus de 25 000 annonces actuellement disponibles à Paris*. Entre hausses modérées, disparités entre les quartiers et regain d’intérêt des acheteurs, la capitale semble retrouver un certain dynamisme, sans pour autant atteindre ses sommets passés. Décryptage.
Une progression notable, malgré un contexte national timide
Alors que la France connaît une reprise très modérée de son marché immobilier et enregistre +0,4 % sur les prix des appartements depuis le début de l’année, Paris se démarque, avec une hausse de 1,3 % sur la même période. Sur un an, l’augmentation atteint 1,6 %, plaçant la capitale en troisième position derrière Montpellier et Bordeaux, toutes deux à +2,2 %.
À l’échelle de la région Île-de-France, Paris reste le département le plus cher, avec un prix moyen de 9 519 €/m², loin devant les Hauts-de-Seine (6 585 €/m²) et la Seine-et-Marne (2 831 €/m²). Cette particularité conforte le statut à part du marché parisien, où le prix moyen est presque deux fois supérieur à celui de la moyenne régionale (5 634 €/m²).
En mai 2025, Paris a même enregistré une progression mensuelle de +0,3 %, un rythme supérieur à celui de la même période en 2024 (+0,1 %), 2023 (-0,2 %) et 2022 (+0,2 %). Une tendance modeste, mais significative, qui reflète une certaine résilience du marché parisien, dans un climat immobilier encore frileux au niveau national.
Des chiffres qui confirment un retour progressif des acheteurs...
Le prix moyen à Paris s’élève désormais à 9 519 €/m² pour un appartement. Il est ainsi en hausse de :
- 0,3 % sur un mois ;
- 0,8 % sur trois mois ;
- 1,6 % sur un an.
Les maisons, plus rares dans la capitale (seulement 0,8 % du parc immobilier intra-muros), se négocient quant à elles à 10 153 €/m², en moyenne.
... et des ventes plus rapides !
La durée moyenne de vente d’un bien immobilier à Paris est aujourd’hui de 65 jours, contre 72 jours il y a un an. Redha Benhamouda, directeur régional Île-de-France chez SeLoger, confirme que « cette évolution traduit un retour progressif des acheteurs et un meilleur équilibre entre l’offre et la demande ».
En parallèle, le marché parisien devient plus exigeant. Daniel Messica, directeur de l’agence 26 Richelieu, observe que seuls les biens bien positionnés, sans défauts et situés dans les meilleurs emplacements, trouvent preneur. Les investisseurs semblent quant à eux plus frileux face aux contraintes réglementaires et fiscales actuelles.
Paris, ville de contrastes : entre quartiers d’exception et adresses plus abordables
La capitale révèle de profondes disparités entre ses quartiers. Dans les arrondissements historiques du centre, certains secteurs tutoient des sommets. Saint-Thomas-d’Aquin, dans le 7ᵉ arrondissement, arrive en tête avec un prix moyen de 16 697 €/m², suivi de très près par Notre-Dame (16 600 €/m²) et Saint-Germain-des-Prés (16 200 €/m²).
À l’opposé, le nord-est de la capitale offre encore des opportunités plus accessibles. Le quartier de La Chapelle (18ᵉ) affiche un prix moyen de 7 098 €/m², suivi de la Goutte d’Or (7 227 €/m²) et du Pont de Flandre, dans le 19ᵉ (7 270 €/m²).
Des quartiers en pleine mutation, où l’attractivité culturelle et les projets de réaménagement urbain contribuent à un renouvellement progressif du tissu résidentiel.
Paris reste cher, mais attire à nouveau
Sans franchir le seuil symbolique des 10 000 €/m² en moyenne, le marché parisien reprend des couleurs. Sa singularité, marquée par des écarts de prix spectaculaires entre les quartiers, continue d’en faire une ville à la fois désirable et sélective. Pour les acheteurs en quête d’un placement patrimonial ou d’un cocon familial, bien cibler son quartier devient plus que jamais stratégique.
Indice des prix de l’immobilier SeLoger au 1er juin 2025. * Volume d’annonces disponibles au 1er juin 2025 sur le site SeLoger - achat + location pour la ville de Paris.
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