Alors que l'Etat s'était mis d'accord avec le propriétaire de l'immeuble, Le Concorde, à Rouen, pour louer le bâtiment et y installer plusieurs directions, la découverte d'amiante a suspendu le chantier, mais pas les dépenses faramineuses.
Un loyer estimé à 100 000 € par mois
Ancien siège de la direction régionale de France Telecom, Le Concorde, immeuble de neuf étages, bâti en 1979, paraissait être la solution idéale pour l'Etat, à la recherche d'un lieu où regrouper plusieurs directions (Agence régionale de santé, concurrence, consommation, emploi, protection des populations, jeunesse et sports...) à Rouen.
Après avoir trouvé un accord, avec le propriétaire des lieux, une société immobilière nantaise, comprenant la réalisation de travaux par les deux parties et la fixation d'un loyer en dessous du prix du marché, ce qui semblait être une bonne affaire s'est rapidement transformé en gouffre financier pour la préfécture.
Dès l'engagement des travaux, en 2011, des divergences sont apparues, entre le bailleur et le locataire, liées à des retards ou encore au non-respect d'obligations réglementaires ou contractuelles, notamment en matière d'amiante ».
Jean-Marc Magda, directeur de cabinet du préfet de la Haute Normandie.
2 millions d'€ investis par l'Etat pour rien...
Les divergences se multipliant, le premier loyer n'est versé qu'en février 2014. Et dès le mois suivant, de nouveaux contrôles révèlent que des restes d'amiante sont toujours présents, ce qui finit de convaincre l'Etat de suspendre le chantier ainsi que le déménagement prévu. En revanche, la suspension des loyers n'étant pas possible dans un Etat de droit, les versement continuent depuis. Le montant mensuel étant évalué à 100 000 € par mois, le total des dépenses liées à l'affaire serait de plus de 2 millions d'€ aujourd'hui.
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