Se chauffer au bois : une solution économique qui séduit de plus en plus les Français. Mais attention, tous les bois ne se valent pas. Pouvoir calorifique, taux d’humidité : voici comment choisir le meilleur bois de chauffage cet hiver.
7,5 millions de résidences principales se chauffent au bois
Le bois a la cote. En 2023, 7,5 millions de foyers ont chauffé leur résidence principale au bois. Soit un quart des résidences principales et 43 % des maisons individuelles, d’après l’Ademe. C’est le chiffre le plus élevé depuis 1984.
La raison de ce nouvel engouement ? La flambée des prix de l’énergie, qui sont devenus un sujet de préoccupation pour 85 % des Français, selon la dernière édition du baromètre annuel du Médiateur de l’énergie.
Or, justement. Le bois est la source d’énergie la moins chère. En 2023, son coût moyen était de 9,36 centimes d’euros pour 100 kWh, contre 22,76 centimes d'euros pour 100 kWh pour l'électricité, selon le Ministère de la Transition Écologique.
Sans compter qu'il existe des aides pour financer vos équipements de chauffage au bois. Au troisième trimestre 2024, environ 78 000 poêles à bois ont été financés par MaPrimeRénov’, révèle ainsi l'Ademe.
Les feuillus durs : la meilleure option pour un chauffage efficace
Cela dit, tous les bois de chauffe ne se valent pas. Certains brûlent trop vite, comme le peuplier ou le sapin. Ces essences ont une faible densité (450 kg/m³), et leur combustion génère moins de chaleur sur la durée.
D’autres sont trop riches en sève, comme le pin ou l’épicéa, dont la forte teneur en résine peut encrasser les conduits et provoquer des dépôts de suie, rendant leur utilisation peu adaptée pour un chauffage régulier.
Mais alors, quel bois de chauffage privilégier ? Si possible, optez pour les feuillus durs, comme le charme (2660 kWh/m³), le chêne (2542 kWh/m³), ou le hêtre (2365 kWh/m³), selon Les Experts Chaleur Bois.
Ces essences ont un fort pouvoir calorifique, brûlent lentement et produisent moins de cendre. Le frêne (2365 kWh/m³), l’orme (2365 kWh/m³), et l’érable (2365 kWh/m³) sont également de bons candidats pour vous chauffer cet hiver.
L’humidité, un facteur clé pour optimiser votre bois de chauffage
Autre point important : l’humidité. Selon l’UFC-Que Choisir, les bois de chauffe sont livrés avec un taux d’humidité moyen de 30 %. Or, les bois avec un taux d’humidité supérieur à 25 % émettent davantage de polluants lors de la combustion.
Et ce n’est pas tout. Un bois humide rend le démarrage de votre feu plus difficile et produit jusqu’à deux fois moins de chaleur, selon Les Experts Chaleur Bois. Privilégiez donc un bois avec un taux d’humidité inférieur à 20 %.
Si possible, achetez du bois labellisé « NF bois de chauffage », « France bois bûche », ou encore « ONF Énergie bois ». Le taux d’humidité sera alors indiqué sur la facture, et vous aurez le choix entre plusieurs options.
Vous pouvez toutefois, si vous souhaitez faire des économies, opter pour un bois avec un taux d’humidité supérieur à 20 %, puis le stocker à l’abri de la pluie pendant 18 à 24 mois, le temps qu’il sèche.
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