Alors que le contexte géopolitique fait s'envoler les prix de l’énergie cette année, l’hiver s’annonce très froid. Mais cette hausse ne devrait pas être entièrement répercutée sur les factures des ménages et quelques astuces existent pour réduire ses dépenses. Explications.
Les prix de l’électricité et du gaz explosent
Ce n’est un secret pour personne, les prix de l’énergie ont explosé cette année. Jugez plutôt, le prix du MWh a dépassé les 1 000 € en août, contre à peine 100 € l’an dernier à la même période ! Cette accélération ne va pas être sans impacter les foyers français cet hiver, en particulier ceux qui ont souscrit un contrat chez un fournisseur d’énergie privé. En effet, le gouvernement a annoncé la poursuite du bouclier tarifaire des prix de l’électricité et du gaz en 2023 (dont les modalités sont encore en discussion) afin de limiter la hausse des prix de l’énergie pour les ménages mais cela ne s’appliquera qu’aux tarifs réglementés d’EDF et d’Engie, c’est à dire aux fournisseurs publics et non aux fournisseurs alternatifs comme TotalEnergie ou Eni.
Le bouclier tarifaire a ainsi permis de limiter à 4 % la hausse des prix de l’énergie publique en 2022, mais cela ne sera pas forcément le cas pour 2023. En effet, ce dispositif avait permis de compenser la hausse des prix en période de Covid, mais la guerre en Ukraine et les pressions russes sur l’Europe de l’Ouest (dont 45 % du gaz naturel provient), qui en résultent, ont fini de faire exploser les prix. Toutefois, même dans le cas où le bouclier français limiterait la hausse à 10 % en 2023, cela n’équivaudrait qu’à une augmentation de 12 € par mois, en moyenne. Une hausse raisonnable en comparaison de l’Allemagne, où elle ne pourrait être limitée qu’à 40 %, et du Royaume-Uni où les prix de l’énergie pourraient enregistrer un bond de 80 %.
Si vous avez souscrit un contrat chez un fournisseur privé, faites marcher le principe de réversibilité pour revenir à un fournisseur public et bénéficier de tarifs réglementés.
Investir dans des chauffages économes
Pour réduire votre consommation d'énergie et donc limiter les dépenses, il faut d’abord faire le point sur votre système de chauffage. En effet, certains radiateurs sont très énergivores. Si vous êtes, par exemple, équipés de radiateurs à convecteurs électriques, communément appelés « grille-pains », il serait intéressant d’en changer à l’approche de l’hiver pour leur préférer un radiateur à inertie. Ce type de radiateur, que commercialise notamment Carrera, est le plus économe en énergie disponible sur le marché. Il en existe de toutes sortes : liquide ou sec, avec un cœur de chauffe en céramique, en pierre, en aluminium ou encore en fonte… Parmi toutes ces possibilités, c’est le radiateur à inertie sèche et à cœur de chauffe en céramique qui se démarque comme étant le moins énergivore. Ils sont également moins chers que les radiateurs en fonte.
Il existe aussi des radiateurs à double cœur de chauffe, céramique et aluminium qui combinent rapidité de chauffe et efficacité de diffusion.
Bien isoler vos fenêtres et vos portes
De plus, si vous habitez dans de l’ancien, il est probable que la performance énergétique de votre logement ne soit pas optimale. En effet, selon les statistiques du Ministère de la Transition Ènergétique, le parc de logements en France est constitué à 75 % de résidences principales dont le DPE est étiqueté E ou moins (ce sont les chiffres de 2018, Ndlr) mais les travaux de rénovation énergétique nécessitent un certain investissement, que tous les ménages ne sont pas en mesure d’assumer et cela en dépit des aides du gouvernement. Si vous êtes locataire, c’est encore plus complexe de faire mener à bien ce genre de travaux, dont la décision de les réaliser revient au propriétaire…
Il reste toutefois possible d'apporter des améliorations à votre niveau d’isolation afin d’éviter de sur-utiliser votre chauffage. Ainsi, il est intéressant d’investir dans des éléments peu coûteux mais efficaces comme des boudins de porte (il en existe désormais des très discrets qui se glissent sous le bas de votre porte) ou encore des bandes de joints d’isolation à coller dans les interstices de vos fenêtres.
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