Envie d’ombre, de fraîcheur et d’un extérieur stylé ? La pergola bioclimatique coche toutes les cases. Mais peut-on vraiment l’installer soi-même ? Oui, à condition d’être un bricoleur aguerri et si le modèle est en kit. Avec une installation sur mesure, le chantier risque d'être plus compliqué ! Explications.

La dalle, un premier défi à réaliser sans faute
La dalle, c’est la base. Vous devez poser la pergola bioclimatique sur une dalle en béton parfaitement plane et nivelée, pour assurer la stabilité et la longévité de l’installation.
La dalle permet de fixer solidement les poteaux, de limiter les mouvements liés aux variations de température et de faciliter l’écoulement des eaux.
Dans certains cas, il faudra également prévoir des travaux annexes : tranchées pour le passage de câbles électriques, gaines pour la motorisation, perçage dans la façade si la pergola est adossée à la maison…
Des kits à monter soi-même, mais pas pour tout le monde
Les fabricants proposent aujourd’hui une large gamme de pergolas bioclimatiques en kit, livrées prêtes à assembler.
Le kit comprend une structure en aluminium, des lames orientables (manuelles ou motorisées) et un système d’évacuation des eaux de pluie. D’autres accessoires et options, comme l’éclairage LED ou des stores latéraux, vous apporteront encore plus de confort.
Sur le papier, tout est prévu pour un montage autonome. Mais attention : le terme « kit » n’est pas synonyme de « facile » !
En réalité, le chantier demande une grande rigueur. Certains éléments qui pèsent lourd nécessitent l'intervention de deux personnes et du matériel de levage. Il faut savoir manier un perforateur, un niveau laser, des clés dynamométriques… et suivre une notice technique sans se tromper.
Une lame mal alignée peut bloquer le mécanisme. Un poteau mal fixé met en péril la stabilité. Une évacuation mal orientée provoque des infiltrations dans le mur ou sur la terrasse. Quant à la motorisation, elle exige des connaissances en électricité pour assurer un branchement sécurisé.
Les pergolas sur mesure : un autre niveau de technicité
Si les modèles en kit s’adressent aux bricoleurs avertis, les pergolas sur mesure ajoutent un autre niveau de difficulté.
Avec des dimensions personnalisées et souvent une pluie d’options, vous ne disposez d’aucune marge de manœuvre dans l'installation. La moindre erreur peut compromettre l’intégrité de la pergola !
Et vous ne pourrez pas vous retourner contre le fabricant ou faire appel au service client. L’assistance et la mise en œuvre de la garantie sont généralement conditionnées à la pose par un professionnel agréé.
La réglementation : un dernier point à ne pas négliger !
Si la pergola dispose d’une emprise au sol comprise entre 5 et 20 m², vous devez obtenir une autorisation en déposant une déclaration préalable de travaux à la mairie. Au-delà, c’est un permis de construire qu’il vous faut.
Autre point : une pergola adossée à la maison peut être considérée comme une extension par le PLU. Dans ce cas, la déclaration préalable de travaux est obligatoire jusqu’à 40 m², au-delà, c’est le permis de construire.
Synthèse des risques d'une pergola mal posée
- Fixations mal ancrées : arrachement de la pergola en cas de fortes rafales de vent.
- Évacuation d’eau inefficace : stagnation, infiltration et moisissures.
- Orientation défectueuse des lames : perte de confort thermique et mauvaise ventilation.
- Erreur d’assemblage : aucun recours auprès du fabricant.
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