La récupération des eaux de pluie permet de valoriser une ressource gratuite, tout en réduisant les volumes d’eau potable utilisés. Rentable sur la durée, elle doit être choisie en fonction des caractéristiques du site et des usages envisagés. SeLoger vous en dit plus à ce sujet.

Récupération des eaux de pluie : quel intérêt ?
Recueillir l’eau pluviale permet d'exploiter une ressource gratuite pour couvrir de nombreux besoins du quotidien, sans recourir systématiquement à l’eau distribuée par le réseau public. Une part importante des usages domestiques – comme l’entretien des surfaces, le remplissage des chasses d’eau ou l’arrosage – ne nécessite pas une eau potable. Substituer ces apports par de l’eau de pluie contribue à diminuer le volume d’eau prélevé sur le réseau. De plus, cette ressource est peu calcaire et non agressive pour les canalisations ou les végétaux.
Utilisable à l’intérieur comme à l’extérieur, elle sert à laver les sols et, une fois filtrée, à entretenir le linge. Dans le jardin, elle convient parfaitement pour l’irrigation. Enfin, elle est idéale pour le nettoyage des véhicules. Au-delà de l’intérêt économique, cette solution constitue une réponse concrète face à la pression exercée sur les ressources naturelles. L’augmentation continue de la demande, combinée à des conditions climatiques de plus en plus instables, met en tension les réserves disponibles. Réduire le prélèvement dans les nappes phréatiques devient une nécessité et la valorisation des eaux de pluie s’inscrit dans cette logique.
Par ailleurs, lors des épisodes pluvieux intenses, les dispositifs de stockage jouent un rôle d’amortisseur. En conservant une large part des volumes recueillis par les toitures, ils allègent les infrastructures d’évacuation, ce qui limite les risques de saturation des réseaux et les débordements dans les zones sensibles. Toutefois, il convient de rappeler que cette eau ne peut en aucun cas être destinée à la consommation. Afin d’écarter tout risque sanitaire, le réseau qui la distribue doit impérativement rester indépendant de celui utilisé pour l’eau potable.
Quels sont les différents types de récupérateurs d'eau de pluie ?
Deux dispositifs permettent de stocker l’eau de pluie : la cuve hors-sol et la version enterrée.
La cuve aérienne
Installée en surface, la citerne hors-sol se distingue par sa mise en place rapide et peu contraignante. Son volume, compris entre 200 et 2 000 litres, convient aux besoins ponctuels d’un jardin ou d’un espace vert.
La pose s’effectue sur un sol plat et stable, avec parfois la nécessité de couler une dalle en béton pour garantir une assise durable. Le système est alimenté via un collecteur fixé à la gouttière, ce qui permet le remplissage de la cuve et la gestion du trop-plein. Un mécanisme de filtration (type crapaudine ou grille) empêche les débris végétaux d’y pénétrer. Pour faciliter l’utilisation, un robinet est installé à la base. Il est possible d’y ajouter une pompe, selon les besoins.
Longtemps critiquée pour son aspect peu esthétique, cette solution a évolué. De nombreux fabricants proposent aujourd’hui des modèles au design soigné, aux lignes discrètes, disponibles en version rectangulaire ou cylindrique, conçus pour s’harmoniser avec l’architecture du bâti ou le paysage environnant.
La cuve enterrée
Destinée à un usage plus étendu, la citerne enfouie offre une capacité comprise entre 1 500 et 10 000 litres. Discrète une fois en place, elle garantit un approvisionnement élevé. En revanche, sa mise en œuvre est plus technique. Elle nécessite une étude précise de l’implantation, en fonction de la configuration du terrain et de l’emplacement des descentes d’eaux pluviales.
D’importants travaux de terrassement sont à prévoir pour accueillir la cuve et assurer un raccordement correct au réseau. La gestion du trop-plein doit également être anticipée pour éviter tout débordement. Pour garantir la qualité de l’eau collectée, deux étapes de filtration sont requises : l’une en tête de descente, l’autre à l’entrée de la cuve.
Quel matériau choisir pour une cuve de récupération d’eau de pluie ?
La fabrication des réservoirs destinés à stocker l’eau pluviale repose sur trois matériaux principaux, chacun répondant à des exigences spécifiques en termes de durabilité, d’usage et de conditions climatiques.
Les modèles en béton, destinés à être enterrés, ont l’avantage de réduire l’acidité naturelle de l’eau, grâce à leur composition. Ce type de cuve convient aux configurations fixes destinées à stocker d’importants volumes. Cependant, il nécessite un entretien plus fréquent et présente une espérance de vie plus limitée que les modèles en matériaux synthétiques.
Le polyéthylène haute densité, utilisé aussi bien pour les citernes aériennes qu’enfouies, est apprécié pour sa légèreté, sa résistance mécanique et sa facilité de pose.
Enfin, le polyester est employé dans la conception de réservoirs souples à petits volumes. Adapté aux espaces restreints ou aux besoins ponctuels, il se distingue par sa tolérance aux changements de température, offrant une bonne tenue face aux épisodes de gel ou aux chaleurs marquées.
Combien coûte un récupérateur d’eaux de pluie ?
Le coût d’un système de stockage dépend principalement du matériau choisi et du volume souhaité. Plus la capacité est importante et plus la cuve est conçue pour être enfouie, plus l’investissement sera conséquent. Bien qu’assez onéreux à l’achat, ces équipements sont rentables sur le long terme.
Les cuves en béton enterrées figurent parmi les plus coûteuses. Pour un modèle de 5 000 litres, il faut envisager un budget avoisinant 5 000 €. Une contenance de 10 000 litres peut atteindre les 8 000 €, hors frais de pose.
Concernant les réservoirs en polyéthylène posés au sol, les tarifs sont nettement plus accessibles : un petit modèle de 200 litres est proposé à partir de 50 €, tandis qu’un volume de 1 000 litres débute aux alentours de 300 €.
Pour les versions enterrées en polyéthylène, les prix grimpent rapidement. Une cuve de 2 000 litres coûte environ 3 000 € et pour atteindre 10 000 litres, il faut compter au minimum 8 000 €.
Source :
Climate Consulting by Selectra, Récupération eau de pluie : installations et prix d'achat
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