Terra Nova veut s'attaquer aux propriétaires de leur résidence principale, qui bénéficient d’un avantage à travers la non-taxation de la valeur locative de leur bien. Explications.
L’idée de cette taxation avait été suggérée en 2013 au gouvernement Ayrault par le Centre d'analyse stratégique (CAE), l'organe de conseil des pouvoirs publics sur les questions techniques. Depuis, régulièrement, la taxation du « loyer fictif » est un concept qui refait surface. Le think tank Cartes sur table, composé de sympathisants de gauche, estimait il y a peu que « placer de l’argent sur un livret d’épargne génère un revenu (taux d’intérêt versé par la banque), acheter son logement principal rapporte un revenu fictif (le loyer qu’on n’a pas à payer).
Et de même que les intérêts des placements, ces loyers fictifs devraient être imposés sur le revenu, après déductions des intérêts d’emprunt.
Pour Terra Nova c'est une mesure de justice sociale
C’est au tour de Terra Nova de relancer l’idée dans une note récente. « Les propriétaires de leur résidence principale, qui bénéficient d’un avantage à travers la non-taxation de la valeur locative de leur bien (non-taxation du « loyer fictif »), pourraient être mis à contribution », assure le groupement. Il s’agirait d’une mesure de justice sociale.
Elle pourrait concerner « les 300 000 plus riches d’entre eux par l’imposition à l’ISF de la résidence principale sur 100 % de sa valeur (aujourd’hui, la résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 %) ». Bien entendu, une telle perspective ne réjouit pas les professionnels de l’immobilier. Un tel raisonnement aboutirait à une injustice insupportable pour ceux qui souhaitent, à juste titre, devenir ou rester propriétaires, précise par exemple le réseau Era dans un communiqué.
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