Le tragique accident survenu à Berkeley, en Californie, causant la mort de cinq personnes, appelle à la vigilance. Mais, en France, le risque qu'un balcon s'écroule demeure très faible.
Théoriquement, l'effondrement d'un balcon en France ne devrait jamais arriver. « Même si certains accidents se produisent, cela reste un événement aussi minoritaire et tragique qu’un ouvrier qui tombe accidentellement sur un chantier », explique l’architecte Stéphane Malka. Des normes intransigeantes en matière de sécurité s’imposent aux bureaux d’études et aux architectes dès qu’il s’agit de structures dites en porte-à-faux, c’est à dire lorsqu’un élément est soutenu par une partie placée au-dessus du vide. Un balcon doit supporter un poids de 350 kilos par mètre carré. Or, faire tenir trois personnes très fortes - de plus de 100 kilos - sur un mètre carré est aussi complexe que d’y faire tenir huit personnes très fines ! « Le risque est donc minime » s'amuse à rappeler le Figaro.
Chiffre clés
Un balcon doit pouvoir supporter un poids de 350 kilos par mètre carré.
L’ancienneté du bâtiment n'est pas un gage de fragilité du balcon
Contrairement à ce que l'on croit, ce n’est pas l'âge de l'immeuble qui fait la fragilité ou la solidité d'un balcon. L’ancien et l’haussmannien sont moins concernés par les effondrements de balcon. Les immeubles érigés de 1852 à 1870, sous la direction du préfet Haussman, en forment une excellente illustration, avec leurs balcons étroits, qui n’excèdent pas 1,50 mètre. Vous trouvez que votre balcon donne des signes de faiblesse et vous n’êtes pas complètement rassuré ? Jetez donc un œil sur votre règlement de copropriété, il est obligatoire que le poids maximal supporté pour un balcon y figure.
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