Pour le Crédit foncier, l’affaire est entendue : les échéances électorales réduisent le désir d’achat immobilier car les acquéreurs pensent que les résultats auront une conséquence sur leur investissement.
Marché immobilier : le nombre des transactions devrait chuter en 2017
Le Crédit foncier propose d’ores et déjà une prospective comptable : les transactions immobilières dans l’ancien, de l’ordre de 840 000 cette année, devraient tomber à 810 000 l’an prochain. Il existerait donc bel et bien une « malédiction des années électorales », dont la conséquence directe serait une baisse de 3,8 %, toujours selon la banque spécialisée dans les prêts immobiliers. Cette spécificité se traduit en revanche par une hausse significative de 4,6 % du volume des transactions dans les années qui précèdent la dite échéance.
Une situation constatée par les professionnels de l'immobilier
Sur le site de Challenges, Bernard Cadeau, président du réseau d’agences immobiliers Orpi, l’assure : « Beaucoup d’acheteurs craignent les mesures qui pourraient être prises, et profitent de l’approche des échéances pour réaliser une transaction ». Sur les 7 années d’élections présidentielles analysées par le Crédit foncier (1974-2012), 6 ont vu les transactions fléchir. La dernière, en 2012, a atteint en record en la matière : - 11,6 % ! Seule l’année 2002 s’est distinguée à la hausse, avec 3,4 % d’élévation du nombre des ventes. Les 400 professionnels interrogés par la banque partagent son avis ; ils sont 53 % à considérer que les années électorales présidentielles ne sont pas bonnes pour les affaires immobilières.
Bon à savoir
Plus de 1 professionnel sur 2 considére que les années électorales présidentielles ne sont pas bonnes pour les affaires immobilières.
Une influence bien moindre que supposée ?
Un constat qu’une autre étude contredit, réalisée par le conseil en investissement, John Lang La Salle, pour qui les élections n’ont aucune influence. A ses yeux, seul le contexte économique du pays et le niveau des taux d’emprunt ont une réelle influence sur la décision de franchir le pas de la part de l’acheteur. Le journal Challenges est allé interroger Laurent Dumas, Pdg du promoteur Emerige. Ce dernier estime que la seule véritable élection qui peut avoir un impact sur le marché immobilier est l’élection municipale : « On a vu l’impact qu’a eu l’élection de Juppé à la mairie de Bordeaux sur l’activité du marché et sur les prix ». Alors, qui croire ? Difficile à établir, même si l’étude du Crédit foncier paraît suffisamment éloquente…
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