A quelques semaines des présidentielles, la Fédération Nationale de l'Immobilier (FNAIM) lance un appel en faveur d'un statut de bailleur privé et d'un régime de déduction fiscale pour pallier les loyers élevés.
Logement : entre propriétaire et locataire l'écart se creuse
Depuis 20 ans, c’est la même rengaine : le poids du logement locatif, comprenant le loyer, les dépenses énergétiques et les charges, augmenterait de façon régulière. Dans un communiqué, la FNAIM s’interroge : « La question est de savoir si cela s’explique par l’augmentation des loyers et des charges ou par la baisse des revenus ? ». Elle fait le constat que « si les loyers ont augmenté plus vite que l’inflation pendant les années 1990-2000, ce n’est plus le cas depuis 2010 ». Dans le même temps, plusieurs études attestent d’un appauvrissement des locataires, notamment des jeunes en difficulté d’insertion dans la vie active ou face au chômage. Pour la Fnaim, ça tombe sous le sens : « C’est ce phénomène, plutôt que la hausse des loyers, qui est en cause ».
Bon à savoir
Les locataires français s'appauvrissent : 3,4 M d'entre eux dans le parc privé perçoivent une aide personnelle contre 2,2 M dans le parc social.
Pour faire face au coût du logement : le statut de bailleur privé
En ces temps électoraux propices à l’émergence de propositions, la Fnaim lance un appel : « Face à cette fragilisation des conditions de logement, les pouvoirs publics devraient pouvoir s’appuyer sur le secteur privé et les professionnels de l’immobilier. Le statut du bailleur privé vise à favoriser le développement de l’offre globale en permettant l’amortissement des investissements. Il pourrait facilement être adapté à la production d’une offre de logements à loyer maîtrisé, moyennant une majoration du taux d’amortissement en fonction de l’effort du bailleur ».
https://twitter.com/FNAIM/status/835076842898014208
Loyer maitrisé pour les locataires, amortissement fiscal pour les propriétaires
Ce statut reposerait sur « un régime de déduction au titre de l’amortissement fiscal allant de 2 % par an pour l’offre locative à loyer libre à 8 % pour un bien loué sous le régime du PLUS (Prêt Locatif à Usage Social), reposant sur une assiette composée de 80 % de la valeur du bien. Par ailleurs, les travaux d’entretien, d’amélioration et d’agrandissement devraient aussi pouvoir être amortis ». Le débat est lancé et la Fnaim ne manquera pas de le… relancer.
Bon à savoir
Selon les statistiques de l’Insee, en 2013, le nombre des ménages locataires, en France, s’élevait à 12,2 M dont 44 % logés dans le parc social et 56 % dans le parc privé.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)