En 2017, le marché immobilier français a explosé, avec des volumes de ventes en hausse de 15 % sur 1 an. En revanche, les prix des logements suivent des tendances très diverses selon les villes.
Immobilier : près d’un million de logements vendus sur 1 an
Selon les derniers chiffres publiés par les notaires, en cette fin d’année 2017, le volume des transactions immobilières continue de croître en France, confirmant la reprise amorcée depuis début 2015. Ainsi, le volume des ventes des logements anciens des douze derniers mois est estimé à 952 000 à fin septembre 2017, sur l’ensemble des régions : une hausse de 15,5 % sur un an. C'est également le plus haut niveau jamais enregistré par les notaires français. Dans le détail, à fin septembre 2017, le volume des ventes estimé des logements anciens est en hausse de 15,1 % sur un an en Île-de-France (181 900 ventes) et de 15,6 % en province (770 100 ventes). Dans l’ensemble de l’Hexagone, ce volume est plus élevé que le volume annuel moyen constaté entre 1999 et 2007. Cependant cette hausse est plus importante en province (+ 20,3 %) qu’en Île-de-France (+ 11,9 %).
Il faut remonter en 2012 pour retrouver la trace d'une telle augmentation des prix immobiliers ».
Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.
Les prix augmentent plus rapidement en Île-de-France
Au 3e trimestre 2017, les prix des appartements anciens progressent de 5,1 % sur un an. Cette augmentation est plus forte en Île-de-France (+ 5,8 %) qu’en province (+ 4,5 %). Par ailleurs, sur les 9 premiers mois de l’année 2017, Dijon, le Havre et Saint-Etienne sont les seules villes à enregistrer une légère baisse des prix. Selon les notaires, les prix au m² médians oscillent entre 890 € à Saint-Etienne et 3 590 € à Bordeaux. En revanche, selon le baromètre LPI-SeLoger, les prix des appartements reculent sur un an dans un quart des villes de plus de 100 000 habitants (- 3,5 % à Perpignan, - 4 % à Limoges, etc.). Cependant, Bordeaux (4 353 € du m², + 11,9 %) et Paris (9 445 € du m², + 7,8 %), se démarquent avec des prix en forte augmentation. De leur côté, les prix des maisons anciennes continuent de se redresser (+ 3,1 % selon les notaires).
Malgré le Brexit, le marché immobilier français attire toujours les Britanniques
En moyenne, sur la période 2006-2016, la part des transactions réalisées sur le marché des logements anciens par des acquéreurs étrangers en France représente 6 %, et celle des étrangers non résidents 2,1 %. A eux seuls, les Britanniques (32 %), Italiens (14 %) et Belges (12 %), constituent près de 60 % des ventes à des étrangers non résidents. Viennent ensuite les Suisses (6 %), les Néerlandais (5 %), les Scandinaves (5 %), les Allemands (4 %), les Espagnols/Portugais (3 %), les Américains (2 %) et les Irlandais (2 %). En Île-de-France, le trio de tête est un peu différent : Italiens (21 %), Américains (8 %) et Britanniques (7 %). Par types de biens, les Italiens sont plus présents en 2016 sur le marché des biens les « moins chers », alors que les Britanniques et les Scandinaves, eux, achètent davantage de biens « plus chers », en majorité de 6 pièces et plus.
Bon à savoir
Les Français gardent, en moyenne, 9 ans et 6 mois un appartement contre 10 ans et 4 mois pour une maison.
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