Portée par des taux de crédit très attractifs, l’année 2017 a été celle de tous les records pour le marché de l’immobilier. Un mouvement qui devrait se poursuivre en 2018, même si plusieurs indicateurs seront à la baisse.
Des transactions immobilières en hausse de 40 % sur 3 ans
D’après une étude menée par le Crédit Foncier, société spécialisée dans les financements immobiliers, 2017 a été une année record pour le marché du logement, notamment grâce aux différents dispositifs fiscaux (Prêt à Taux Zéro, APL-accession et Pinel) et à des taux de crédit toujours historiquement bas. Ainsi, 178 Mds€ de crédits ont été acceptés en 2017, soit une hausse de 13 % sur l’année et de 48 % sur 3 ans. L’année a également été exceptionnelle pour l’immobilier ancien, avec 970 000 transactions (+ 15 % sur 1 an et + 40 % sur 3 ans) : un niveau supérieur de 30 % à la moyenne des 10 dernières années. Par ailleurs, l’immobilier neuf n’est pas en reste puisque 419 000 logements ont été construits (+ 16 % sur un an et + 25 % sur 3 ans). Le secteur du neuf est porté par l’accession (+ 20 %) et l’investissement locatif (+ 20 %). Enfin, 130 000 maisons individuelles neuves ont été commercialisées, soit 15 % de plus qu’en 2016.
Bon à savoir
110 000 maisons individuelles devraient être vendues (- 15 %) et 395 000 logements neufs devraient être construits (- 5 %) en 2018.
En 2018, les taux de crédit immobilier resteront inférieurs à 2 %
Selon le dernier baromètre Crédit Foncier/CSA, 8 professionnels de l’immobilier sur 10 sont optimistes pour 2018. En raison d’une hausse qui devrait être insignifiante (1,65 % attendu fin 2018), les taux d’intérêt de crédit resteront à des niveaux très faibles et attractifs. À contrario, la hausse des prix immobiliers (+ 2,5 % dans l’ancien) et la quasi-suppression de l’APL Accession vont pénaliser le pouvoir d’achat des ménages. Dans ce contexte, les indicateurs de marché devraient afficher des baisses, tout en restant à des niveaux élevés. Le volume des crédits immobiliers devrait baisser, à 167 Mds€ (- 6 %), tout comme le volume des transactions dans l’ancien, à 900 000 unités (- 7 %), même si celui-ci restera supérieur de 20 % à la moyenne des 10 dernières années.
Pour les ménages, le surplus de pouvoir d’achat apporté par le niveau bas des taux d’intérêt devrait être contrarié, d’une part par la hausse des prix, d’autre part par la diminution des dispositifs de l’Etat. La quasi-suppression de l’APL accession et la baisse du PTZ auront un effet négatif sur la primo-accession ».
Benoit Catel, Directeur Général du Crédit Foncier.
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