Paris : après les ouvriers, les classes moyennes ne peuvent plus acheter !
La hausse des prix immobiliers a éloigné les classes moyennes de la capitale : leur nombre a chuté de 16 % en seulement un an ! En revanche, avec la fin de l’encadrement des loyers, les investisseurs immobiliers font leur grand retour dans la capitale.
Paris : les classes moyennes ne peuvent plus devenir propriétaires
A Paris, les prix des logements n'en finissent plus de grimper ! Le baromètre LPI-SeLoger constate un prix moyen du m² de 9 648 € (+ 1,1 % sur les 3 derniers mois et + 7 % sur l’année). Notons que 100 % des arrondissements parisiens sont concernés par cette hausse. Cette envolée des prix semble avoir de fortes conséquences sur les ménages appartenant aux catégories sociales les moins favorisées. Ainsi, selon le réseau Century 21, on assiste à un véritable phénomène de gentrification. Après les employés et ouvriers, qui ne représentent plus que 5,5 % des acquéreurs parisiens (contre 14 % en 2009), c’est au tour des cadres moyens d’être expulsés de la capitale. Leur proportion parmi les acheteurs chute de 16,6 % en un an. Ce sont essentiellement les cadres supérieurs et professions libérales qui tirent leur épingle du jeu, représentant désormais 47,4 % des acquéreurs (contre 15,4 % en France).
Bon à savoir
47,4 % des acquéreurs à Paris sont des cadres supérieurs ou des professions libérales.
Les investisseurs sont de retour sur le marché parisien
Conséquence de cette hausse des prix immobiliers parisiens, le nombre des transactions enregistrées au premier trimestre 2018 est en recul de 3 % par rapport au 1er trimestre 2017. C’est en tout cas ce que constate le réseau immobilier, qui remarque également que les transactions immobilières sont destinées très majoritairement à la résidence principale (62,2 % des acquisitions). Par ailleurs, l’annulation de l’encadrement des loyers a eu pour effet immédiat le retour des investisseurs. Les investissements locatifs augmentent de 12,6 % pour représenter désormais un quart des transactions dans la capitale. Si cette tendance se poursuit, 1 400 logements supplémentaires seraient mis sur le marché de la location en 2018. En outre, entre le quatrième trimestre 2017 et le premier trimestre 2018, la part des investisseurs a bondi de 28,1 %. Un élément positif tant pour les ménages qui ne peuvent pas acheter que pour l’Etat qui y voit une source conséquente de recettes fiscales.
Bon à savoir
La superficie moyenne d’un logement parisien est en retrait de 2 m² en un an, à 49,6 m².
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