Lorsque l’on recherche un bien immobilier ou que l’on souhaite valoriser son logement, les espaces extérieurs jouent un rôle déterminant. Ils offrent un vrai plus en matière de confort et de qualité de vie. Mais entre loggia, balcon et terrasse, les différences sont parfois floues. Chacun de ces aménagements extérieurs possède pourtant des caractéristiques spécifiques, tant sur le plan architectural que réglementaire. Décryptage des distinctions essentielles entre ces trois types d'espaces extérieurs.
Le balcon : une petite surface ouverte sur l'extérieur
Le balcon est une structure en saillie, c’est-à-dire qu’il dépasse de la façade de l’immeuble ou de la maison. Généralement suspendu au-dessus du vide, il repose sur des consoles, des poutres, ou est ancré dans la structure porteuse du bâtiment. Un balcon est toujours ouvert sur l’extérieur, bien qu’il puisse être parfois partiellement abrité par un étage supérieur.
Il dispose d’un garde-corps pour éviter les chutes, ce qui en fait un espace extérieur accessible, mais de taille souvent réduite. La surface d’un balcon varie généralement de 2 à 10 m², ce qui peut suffire pour installer une petite table, deux chaises ou quelques plantes en pot.
Côté usage, le balcon est idéal pour profiter d’une pause à l’air libre, sans bénéficier de la véritable intimité ou du confort d’une terrasse ou d’une loggia.
La loggia : un espace intermédiaire
Moins connue du grand public, la loggia est un espace extérieur partiellement ou totalement intégré au bâtiment. Contrairement au balcon, elle n’est pas en saillie : elle est encastrée dans le volume de l’immeuble, entre deux murs porteurs, et souvent couverte par un plafond.
La loggia peut être ouverte ou vitrée, et sa fermeture permet même d’en faire une pièce à vivre une bonne partie de l’année. C’est cette flexibilité qui distingue la loggia des autres types d’espaces extérieurs. En effet, une loggia vitrée protège mieux des intempéries, du vent et du bruit, tout en laissant entrer la lumière.
Souvent présente dans les logements modernes ou les résidences urbaines, la loggia allie intimité, confort thermique et contact avec l’extérieur. Elle peut facilement accueillir un coin repas, un espace détente, voire un bureau, avec un aménagement spécifique bien pensé.
La terrasse : une surface extérieure à part entière
La terrasse est généralement l’espace extérieur le plus vaste et le plus polyvalent. Elle peut être de plain-pied, dans le cas d’une maison ou d’un rez-de-jardin, ou bien en étage, pour un toit-terrasse ou un dernier étage avec accès extérieur.
Contrairement au balcon, la terrasse n’est pas systématiquement en saillie. Elle peut être posée sur un socle, une dalle béton, ou encore une toiture plate. Elle est ouverte sur l’extérieur et n’est pas toujours couverte, bien que certaines soient partiellement ombragées par une pergola, un auvent ou une structure rétractable.
La surface d’une terrasse est en général bien plus importante que celle d’un balcon ou d’une loggia : elle peut atteindre plus de 30 m², voire davantage sur certains types de biens. Elle est donc pensée comme un prolongement réel du logement, capable d’accueillir salon d’extérieur, cuisine d’été, jardin en pots ou spa.
Il est important d’aménager son espace extérieur en fonction de ses caractéristiques, son exposition et son degré d’ouverture, notamment en ce qui concerne le mobilier et les plantes.
Loggia, balcon, terrasse : quel impact sur le prix et la surface habitable ?
Le type d’espace extérieur dont bénéficie votre logement influe directement sur sa valeur immobilière. Une terrasse bien exposée constitue un atout majeur dans un environnement urbain, où les mètres carrés extérieurs sont rares. Une loggia vitrée peut également séduire les acheteurs souhaitant un coin de tranquillité, sans les inconvénients d’un balcon exposé au vent ou à la pluie.
Il est important de noter que ces espaces ne sont pas comptabilisés dans la surface habitable au sens de la loi Carrez, sauf dans certains cas pour les loggias closes. Cependant, les professionnels de l'immobilier appliquent souvent une pondération de surface, en valorisant les mètres carrés extérieurs à hauteur de 30 à 50 % du prix au m² intérieur, selon leur degré de confort et leur exposition.
Quelle réglementation s’applique ?
Du point de vue réglementaire, la construction ou la modification d’un balcon, d’une loggia ou d’une terrasse peut nécessiter une autorisation administrative. Dans le cas d’une copropriété, un accord de l’assemblée générale est indispensable, si les travaux impactent la façade, la structure ou les parties communes.
L’installation d’un garde-corps, d’un plancher renforcé ou d’une fermeture vitrée (dans le cas d’une loggia) doit respecter les normes de sécurité en vigueur. Des règles d’urbanisme locales peuvent également limiter la taille ou l’aspect de ces aménagements, notamment en zone protégée ou classée, ou dans le cas d'un PLU.
Enfin, pour les toitures-terrasses accessibles, une étanchéité renforcée et un système d’évacuation des eaux sont exigés pour prévenir les infiltrations et garantir la pérennité du bâtiment.
Quels usages selon les profils ?
Chaque type d’espace extérieur répond à des besoins spécifiques. Le balcon convient aux citadins souhaitant un coin extérieur minimaliste pour se détendre ou jardiner un minimum. La loggia, plus intime, attire ceux qui veulent un espace protégé toute l’année, utilisable comme pièce complémentaire. Quant à la terrasse, elle s’adresse aux amateurs de plein air, de grands espaces et d’activités en extérieur : repas entre amis, bains de soleil, jardinage, mini-piscine, jacuzzi, barbecue, etc.
Généralement, les personnes qui aiment passer du temps à l'extérieur, jardiner et profiter du soleil plébiscitent les terrasses, tandis que les citadins vivant en appartement peuvent se tourner vers la loggia ou le balcon, plus faciles à entretenir et bien adaptés à un mode de vie urbain.
Un espace extérieur valorise toujours un logement, notamment en ville, où ce type de logement est moins accessible.
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