Orléans : - 2,4 % sur 1 an, le prix immobilier saura-t-il rebondir en 2020 ?

Xavier Beaunieux
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À Orléans, en 2019, le prix de l’immobilier ancien est en baisse de 2,4 %. Comment expliquer ce léger recul ? Quand les prix orléanais repartiront-ils à la hausse ? Quels sont les quartiers les plus (et les moins) prisés ? Éléments de réponse avec Sébastien Marquant, directeur de l’agence Orpi d’Orléans.  

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Orléans : - 2,4 % sur 1 an, le prix immobilier saura-t-il rebondir en 2020 ?
Le prix de l'immobilier orléanais finit l'année en légère baisse. ©Aleh Varanishcha
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Sur l’année 2019, les prix des logements baissent à Orléans

Qu’ont en commun Orléans, Limoges, Toulon, Reims ou encore Nîmes ? À la lecture du baromètre LPI-SeLoger, on constate que dans toutes ces villes, le prix de l’immobilier ancien recule en 2019. Dans la Cité Johannique, la baisse – qui se limite toutefois à 2,4 % sur 1 an – fait que le tarif immobilier à Orléans atteint actuellement à 2 219 €/m².  C’est d’autant plus surprenant qu’à fin 2018, c’est alors la hausse qui prévalait, avec un gain annuel de 4 %. Outre sa proximité avec la capitale et la qualité de vie dont elle permet à ses habitants de profiter, Orléans fait ainsi partie de ces villes où il est (encore !) possible pour une famille de trouver un logement à un prix abordable. « Qu’on habite à Villeneuve-Saint-Georges ou à Orléans, le temps de trajet pour se rendre à Paris sera le même » fait remarquer Sébastien Marquant, directeur de l’agence Orpi d’Orléans. « Mais la qualité de vie sera bien meilleure à Orléans ».

  • À Orléans, comptez 2 219 €/m² dans l'ancien (Source : LPI-SeLoger).
  • Le prix moyen d'un logement est de 232 295 € (Source : SeLoger).

Prix immobilier à Orléans : pourquoi baisse-t-il ?

L’immobilier n’est pas une science exacte et les paramètres pouvant sous-tendre une baisse du prix des logements sont multiples. Dans le cas d’Orléans, il semblerait que le recul du prix de la pierre orléanaise trouve son origine dans une baisse de la demande et un relâchement de la tension immobilière. Pour autant, à l’heure où certains prix de vente (à Paris, notamment) n’ont jamais été à ce point déconnectés de la réalité économique, les 2,4 % dont se sont délestés les prix des logements dans le chef-lieu du Loiret n’ont rien de dramatique. Selon Sébastien Marquant, la tendance baissière qui affecte le marché de l’immobilier orléanais au sortir de l’année 2019 pourrait résulter de la conjonction de plusieurs facteurs.

Tout d’abord, les travaux de modernisation pratiqués sur la ligne Paris-Orléans qui perturbent considérablement la circulation des trains et, partant, ne sont pas sans dissuader certains acquéreurs potentiels, dont les fameux « navetteurs » qui vivent en province tout en travaillant à Paris, mais aussi un système hospitalier laissant quelque peu à désirer. Enfin, un manque de dysnamisme économique sur le marché local de l’emploi. « À l’extérieur d’Orléans, à la limite du plateau beauceron, de nombreux logisticiens se sont installés » explique Sébastien Marquant. « Mais il s’agit, dans la plupart des cas, de grands entrepôts qui n’emploient que peu de personnes… ».

Pour autant, l’implantation de plusieurs écoles (Sciences Po, médecine, architecture) en plein centre-ville et le déménagement du campus universitaire (acté pour 2024) de La Source vers le site de l’ancien hôpital, Porte Madeleine, devraient vraisemblablement contribuer à rebattre les cartes du marché immobilier orléanais et plus particulièrement dans le domaine du locatif. « Si les prix de vente ont baissé, les loyers, quant à eux, progressent » fait remarquer Sébastien Marquant. « Et un investisseur avisé aura tout intérêt à miser sur le quartier Carmes ».

L’hyper-centre, Dunois et Saint-Marceau :  des valeurs sûres

En termes d’immobilier, ce sont le centre historique ainsi que les quartiers Dunois et Saint-Marceau qui composent le tiercé gagnant à Orléans. Niché entre la gare et le quartier Madeleine, Dunois est prisé des familles qui souhaitent faire l’acquisition d’une maison sans pour autant devoir s’éloigner du centre-ville, « La majorité de ma clientèle, ce sont des familles avec deux enfants » précise Sébastien Marquant (Orpi). Les amateurs des maisons en pierre de taille ont tout intérêt à prospecter rive gauche, du côté du quartier Saint-Marceau. Quant au centre historique (place du Martroi, rue des Halles, rue de Bourgogne), son attractivité ne se dément pas mais les prix y sont à la hauteur de l’appétence des acheteurs pour ce quartier, comprenez qu’ils se situent dans la fourchette haute du marché orléanais. Bien qu’affichant des prix plus abordables, les secteurs de La Source (à dix kilomètres du centre-ville d’Orléans) et de l’Argonne sont toutefois moins recherchés… Les ambitieux travaux de rénovation urbaine qui y sont actuellement menés pourraient néanmoins rebooster l’attractivité de ces deux quartiers. 

Combien coûte une maison dans les environs d’Orléans ?

Commune Prix au m²
Olivet 2 226 €
Saran 1 909 €
Saint-Jean-de-Braye 1 900 €
Fleury-les-Aubrais 1 851 €
Saint-Jean-de-la-Ruelle 1 754 €

Source : SeLoger

À Orléans, le loyer moyen, charges comprises, pour un 50 m² est de 750 €/mois (Source : Baromètre des Loyers).

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