Les anomalies présentes dans les installations de gaz et d’électricité peuvent représenter un réel danger. Près de 6 installations de gaz sur 10 (59 %) présentent au moins une anomalie et plus d’une installation électrique sur deux (54,4 %) présente au moins 3 exigences minimales de sécurité non satisfaites.
Diagnostics : seules les installations de plus de 15 ans sont concernées
Pour lutter contre les logements indécents, les diagnostics gaz et électricité, qui étaient déjà obligatoires dans le cadre d’une vente immobilière, le sont désormais pour une mise en location. Les diagnostics gaz et électricité à la location concernent les installations de plus de 15 ans. Leur durée de validité est fixée à 6 ans (contre 3 ans pour les diagnostics vente) et, en cas d’anomalies, le propriétaire-bailleur aura l’obligation d’effectuer certains travaux. Cette obligation concerne, depuis 1er juillet 2017, les logements en immeubles collectifs construits avant 1975, mais elle sera étendue à tous les logements à partir du 1er janvier 2018. Face à cette nouvelle réglementation, EX’IM, expert en diagnostics immobiliers, a mené une étude sur les anomalies les plus fréquemment rencontrées et sur les dangers qu’elles peuvent constituer pour les habitants.
Bon à savoir
En cas de Danger Grave Immédiat (DGI), le diagnostiqueur doit procéder à la fermeture totale ou partielle de l’installation en coupant l’arrivée de gaz.
Gaz : les anomalies peuvent représenter un danger mortel
Selon l’étude de EX’IM, en France, près de 6 installations de gaz sur 10 (59 %) présentent au moins une anomalie. Par ailleurs, un logement sur trois dispose d’amenées d’air insuffisantes, offrant une ventilation imparfaite des locaux. Or, les occupants de ces logements encourent le risque d’une intoxication au monoxyde de carbone. En effet, une teneur de seulement 0,1 % de CO dans l'air tue en 1 heure. Ainsi, d’après l’INPES (Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé), 2 782 personnes ont été intoxiquées, dont 18 mortellement entre le 1er septembre 2016 et le 14 février 2017. De plus, 1 installation de gaz sur 4 présente au moins une anomalie sur un robinet de commande d’un appareil, pouvant entrainer une fuite de gaz, menant parfois à une explosion. Enfin, 17 % des installations comportent un ou plusieurs tuyaux non rigides dangereux (tuyau de gaz périmé, tuyau trop long, etc.) et plus de 3 % ont dû être coupées pour cause de Danger Grave Immédiat (DGI).
Electricité : près de 2 logements sur 3 comportent une installation vétuste
Plus d’une installation d’électricité sur deux (54,4 %) présente au moins 3 exigences minimales de sécurité non satisfaites et presque toutes présentent une anomalie, souvent bénigne mais parfois dangereuse. De plus, 9 % des installations sont concernées par un défaut de mise à la terre. Or, ce défaut banal peut se révéler dangereux : un appareil électrique présentant un défaut d’isolation et branché sur une prise non reliée à la terre peut électriser celui qui le touche. D’autre part, 73,7 % des installations présentent un risque de contact direct (prise mal accrochée, fils apparents, etc.), pouvant être mortel. Enfin, près de 2 habitations sur 3 (65 %) comportent des équipements électriques vétustes (interrupteurs anciens, douilles en laiton, prises sans fiche terre…) pouvant se révéler dangereux.
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