Immobilier : en France, les étrangers représentent près de 6 % des acheteurs

Vincent Cuzon
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Les investisseurs étrangers sont toujours autant attirés par le marché immobilier français. En 2018, ils représentaient près de 6 % des acheteurs dans l’Hexagone : 26 % d’entre eux sont Britanniques.

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Immobilier : en France, les étrangers représentent près de 6 % des acheteurs
Les Britanniques constituent 26 % des acheteurs étrangers. © samott
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France : les étrangers constituent 5,9 % des acheteurs immobiliers

L’immobilier français attire toujours autant les acheteurs étrangers. Leur part est même en progression. Ainsi, au premier semestre 2018, les notaires de France ont pu constater une légère augmentation de la part des acheteurs de nationalité étrangère (5,9 %, contre 5,4 % en 2017) dans l’immobilier ancien. Cette hausse est principalement due aux transactions intervenues en Île-de-France. Précisons qu’en 2017, les étrangers non-résidents représentaient, quant à eux, 1,6 % des acquéreurs de logements anciens (0,7 % en Île-de-France et 1,8 % en province). Ces proportions sont restées similaires au cours du 1er semestre 2018. La part des Britanniques parmi les étrangers non-résidents a fortement diminué entre 2016 (33 %) et 2017 (26 %), période marquée notamment par le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne. IIs se maintiennent cependant depuis 10 ans à la première place des nationalités étrangères les plus présentes parmi les acquéreurs non-résidents. En revanche, les Allemands, qui occupaient en 2007 la 11e position (soit 3 % des étrangers non-résidents), ont progressé d’une place chaque année, dépassant ainsi en 2017 les Italiens, pourtant présents dans le trio de tête depuis 2007.

Top 3 Acheteurs Immobiliers Etrangers 26 % des acheteurs non-résidents sont Britanniques. © Notaires de France

Brexit : le grand retour des Britanniques à Paris ?

Si la part des acheteurs britanniques a fortement diminué en France au cours des dernières années, l’année 2019 pourrait bien être celle de leur grand retour. En effet, à l’approche du Brexit, qui devrait se concrétiser le 29 mars prochain, le nombre d’annonces immobilières consultées depuis le Royaume-Uni a fortement augmenté à Paris. Chez SeLoger, nous constatons une augmentation de 75 % sur les 3 derniers mois. Pour les logements situés en Île-de-France, on peut constater une hausse de 17 %. Nous avons également pu remarquer une progression similaire en PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) et surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. Cela peut s’expliquer par le fait que de plus en plus de Britanniques, mais également d’expatriés français ou encore de ressortissants d'autres pays européens, cherchent à rejoindre l’Hexagone, avant que la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne ne soit actée. Précisons que 55 % des annonces visualisées par les visiteurs du Royaume-Uni sont situées en Île-de-France. De son côté, Paris représente 28 % des annonces immobilières consultées depuis l'Angleterre.

Chiffre clé

28 % des annonces immobilières visualisées depuis le Royaume-Uni concernent des logements situés à Paris.

Belges, Scandinaves, Italiens... quelles sont leurs préférences ?

Les comportements d’achat des étrangers varient fortement selon leur nationalité. Ainsi, sur la période 2007-2017, 76 % des Scandinaves ne résidaient pas en France au moment de la transaction contre la moitié des Italiens et seulement 6 % des Espagnols ou Portugais. Parmi les acquéreurs non-résidents, les Italiens achètent quasiment exclusivement des appartements (92 %), dont une forte proportion de studios. Précisons que 90 % de leurs achats sont réalisés dans des zones urbaines. À contrario, les Néerlandais, les Britanniques et les Belges achètent principalement des maisons (en majorité des 6 pièces et plus). D’autre part, la moitié de leurs achats s’effectue dans des zones rurales. Cette étude des notaires s’est également penchée sur l’évolution des prix des logements dans les trois métropoles internationales que sont Paris, Londres et New-York. Si Paris et Londres sont déconnectés des prix du reste de leur pays, contrairement à New-York, c’est bien Paris qui a connu les plus fortes hausses en voyant ses prix multipliés par 3,9 en 19 ans contre 3,6 à Londres et 2,1 à New-York.

Graphique Acheteurs Immobiliers Etrangers Seuls 6 % des acheteurs ibériques ne résident pas en France. © Notaires de France
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