Selon la dernière note de conjoncture des Notaires de France, 907 000 transactions ont été enregistrées au cours des 5 premiers mois de l’année 2017 : une hausse de 10 % par rapport à la même période, un an plus tôt.
907 000 transactions enregistrées pour les logements anciens
Au cours des cinq premiers mois de l’année 2017, 907 000 transactions ont été enregistrées sur le marché immobilier. Selon les chiffres des Notaires de France, en mai, le nombre des ventes réalisées au cours des 12 derniers mois a même atteint un niveau historique, dépassant nettement le volume cumulé un an plus tôt (824 000 en mai 2016). De plus, bien qu’il n’y ait pas encore de pénurie de biens à vendre, les maisons et appartements trouvent preneur très rapidement. La plupart des ventes se font sans négociation, tirant les prix du marché vers le haut. Néanmoins, d’après les notaires, il n’y a pas d’effet de bulle, puisque la plupart des achats sont faits pour se loger, dans un marché à 90 % d’utilisateurs. Les professionnels parlent davantage d’une « phase de rattrapage du nombre des ventes non réalisées les années précédentes. »
Les prix immobiliers en hausse de près de 3 %
Selon l’indice Notaires de France-Insee, les prix des logements anciens continuent d’augmenter au 1er trimestre, de 1,6 % par rapport au quatrième trimestre 2016 et de 2,7 % en comparaison avec le 1er trimestre 2016. Sur un an, la hausse est plus importante pour les appartements (+ 3,2 %) que pour les maisons (+ 2,3 %). En Île-de-France, la hausse des prix s’est également amplifiée sur les 12 derniers mois (+ 3,8 %). Cette accélération est principalement tirée par les prix des logements collectifs (+ 4,5 % sur un an), notamment des appartements parisiens dont les prix augmentent de 5,5 % par rapport au premier trimestre 2016. En province, si les prix de l’ancien accélèrent également, ils s’accroissent de façon moins marquée : + 2,2 % entre le premier trimestre 2016 et le premier trimestre 2017. C’est au Havre (-9 %) que les prix ont le plus baissé, tandis que dans le même temps, Bordeaux a enregistré la plus forte hausse (+ 15 %).
En 2018, le marché pourrait être impacté par les réformes fiscales
Dans les mois à venir, les taux de crédit, qui devraient rester bas, ne viendront pas enrayer la dynamique actuelle… contrairement à la perspective d’une nouvelle donne fiscale. En effet, le secteur du neuf est très dépendant des dispositifs fiscaux, comme Pinel ou Censi-Bouvard. Leur suppression, prévue dès 2018, pourrait donc impacter négativement le marché de l’investissement immobilier. Le secteur de l’immobilier ancien devrait, lui aussi, être concerné par plusieurs réformes promises par Emmanuel Macron : hausse de la CSG, nouvel impôt sur la fortune immobilière (IFI), volonté de réallouer l'épargne des ménages vers les placements financiers et les entreprises. Selon les Notaires de France « la fiscalité reste un levier à manier avec subtilité, la bonne tenue persistante du marché immobilier alimentant, pour une large part, les budgets des collectivités en remplissant les carnets de commandes des entreprises du bâtiment. »
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