Ces nouveaux enjeux auxquels doit faire face le marché immobilier

Xavier Beaunieux
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Invitée sur la plateau de Grand Angle-SeLoger, une émission consacrée à l’immobilier et diffusée lors du salon Rent, Emmanuelle Wargon, la ministre déléguée au logement, s’est prêtée au jeu des questions-réponses. Voici quelques uns des thèmes qui ont été abordés. Il est à noter que cette émission a été enregistrée avant que le reconfinement n’ait été acté.

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Ces nouveaux enjeux auxquels doit faire face le marché immobilier
La ministre du logement Emmanuelle Wargon sur le plateau de Grand Angle-SeLoger. ©DR
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Des ventes de logements qui ralentissent

À la question de savoir quel regard elle portait sur le marché immobilier, alors que la FNAIM évalue les ventes de logements à la baisse, Emmanuelle Wargon, la ministre déléguée au logement a répondu qu’effectivement, les notaires estimaient que pour 2020, le volume des transactions se situerait aux alentours de 900 000. « Soit à un niveau comparable à celui de 2018 ». Il ne s'agit donc « pas d’une chute ». Quant aux prix, on assiste « davantage à un tassement qu’à un effondrement ».  Ce qui fait dire à la ministre que le marché de l’immobilier « résiste bien en cette période de crise sanitaire ». Elle a également rappelé que les acheteurs comme les vendeurs souhaitent finaliser leurs projets, tendance que confirme une étude SeLoger.

Des meublés qui affluent sur le marché locatif

S’il est un marché qui semble avoir tiré son épingle du jeu, c’est celui de la location. La crise sanitaire a contraint bon nombre de propriétaires de locations touristiques à basculer, faute de réservations, sur de la location meublée classique, c’est-à-dire de longue durée. D’autre part, le marché locatif pourrait constituer une solution de repli pour les primo-accédants que la hausse des prix dans les métropoles et le durcissement des conditions d’octroi des crédits bancaires ont privés de la possibilité d’acheter un logement. « De 6 400 000 bailleurs privés avant la crise du Covid, nous sommes passés à 7 000 000 » fait remarquer Séverine Amate, porte-parole du groupe SeLoger. « C’est là une excellente nouvelle » souligne Emmanuelle Wargon qui ajoute que « la tension entre l’offre et la demande locative est telle dans les grandes villes et leurs périphéries, on a besoin que les bailleurs privés viennent en complément des bailleurs sociaux. De plus, cela semble indiquer que, dans la période que nous vivons, certaines formes de location de très courte durée pourraient avoir atteint leurs limites ». 

Préserver la continuité de l'activité immobilière

En amont des élections municipales, force est de constater que les permis de construire ne sont délivrés qu’au compte-gouttes dans certaines villes… « Il y a effectivement eu un trou d’air important sur les permis de construire. Traditionnellement, avant les élections municipales, on constate un ralentissement ». Or, les élections s’étant étalées sur plus de quatre mois, les permis de construire ont été délivrés en moins grand nombre. Puis, lors du premier confinement, les permis n’ont pas pu être instruits. Mais la ministre l’a réaffirmé : « Nous avons besoin de logements, notamment dans les grandes villes et leurs périphéries. Nous avons donc besoin de permis de construire ».

Vers une transformation durable du paysage urbain ?

Alors que la prolifération des pistes cyclables dans certaines grandes villes modifie profondément le paysage urbain, comment le marché immobilier peut-il réagir ? « Nous devons rester vigilants et préserver un certain équilibre » précise la ministre, car, qu’on le veuille ou non, certaines personnes ont encore besoin de prendre leur voiture pour venir à Paris parce que les transports en commun ne sont pas opérationnels partout ». Il ne faut donc « pas aller trop vite dans l’interdiction pure et simple de la voiture, ni protéger les habitants des centre-villes au détriment des habitants des banlieues ».

Le recours au télétravail a explosé !

Si le premier confinement a incontestablement mis un coup d’accélérateur à la digitalisation du secteur de l’immobilier, le premier confinement a également contribué à faire exploser le télétravail. « Il peut s’agir de télétravailler chez soi ou en bas de chez soi, en coworking » précise la ministre du Logement. Se pose alors la question d’améliorer la qualité des logements afin de faciliter le télétravail, notamment par l’ajout d’une pièce dédiée. « La possibilité de télétravailler depuis chez soi doit être mieux prévue qu’elle ne l’est aujourd'hui ».

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