Le taux d’endettement des crédits immobiliers passe à 35 % !

Blandine Rochelle 17 déc 2020
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Le ministre de l’Economie a annoncé que la durée ainsi que le taux d’endettement des emprunteurs a augmenté et se placent à 27 ans et 35 % maximum. Ces mesures d’assouplissement doivent permettre à des porteurs de projet écartés jusqu’à présent, de prétendre de nouveau au crédit immobilier.

Image
Le taux d’endettement des crédits immobiliers passe à 35 % !
L'assouplissement des conditions d'octroi des prêts immobiliers devrait profiter aux primo-accédants. ©MarianVejcik
Sommaire

Le taux d’endettement des banques passe de 33 à 35 %

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que le Haut Conseil de stabilité financière, composé du ministère de l’Economie et de la Banque de France, a décidé d’assouplir les règles qui freinaient l’octroi des crédits immobiliers depuis un an et à plus forte raison depuis le début de la crise sanitaire.

A ce titre, le taux maximum d’endettement qui était auparavant fixé à 33 % maximum a augmenté pour passer à 35 %. Il est de même pour la durée d’endettement, qui est porté à 27 ans maximum, contre 25 ans initialement.

Mercredi dernier, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, avait déjà annoncé être favorable à des assouplissements, en déclarant être « prêt à proposer un ajustement limité et raisonnable de certains critères, à la condition qu’on garde clairement et fermement le cap d’arrêter une dérive continue des conditions d’octroi, qui exposerait les ménages au risque de surendettement. »

Le volume de dérogation aux règles des 35 % d’endettement et des 27 ans de durée d’endettement, passe de 15 à 20 %.

Des dossiers de demande de crédit immobilier de plus en plus rejetés

Si les autorités souhaitaient de tels assouplissements, c’est parce que les demandes de prêts rejetées n’avaient jamais été aussi importantes que depuis le début de la crise sanitaire. Sandrine Allonnier, directrice de la communication chez Vousfinancer, a par ailleurs précisé que « le taux de refus est ainsi passé de 5,4 % à 6,6 % début juin », mais de nombreux autres porteurs de projet se sont vu refuser leur demande de prêt depuis ce temps.

Des assouplissements qui vont bénéficier aux ménages modestes

Les limites à l’octroi des prêts immobiliers avaient été fixées il y a un an afin de réduire les risques de surendettement des ménages. Mais ces assouplissements vont s’avérer bénéfiques pour les primo-accédants et les ménages les plus modestes qui avaient été écartés depuis le début de la crise sanitaire à cause des conditions de prêts devenues trop rigides.

En augmentant à la fois ce taux d’endettement, associé à l’augmentation de la durée d’emprunt, des personnes, qui s’étaient vu refuser l’accès au crédit immobilier, pourront désormais y prétendre de nouveau. Bruno Le Maire a ainsi indiqué que « certaines banques n’ont pas respecté suffisamment les règles », qui ne faisaient jusqu’à présent office que de recommandation. Il a également précisé qu’il allait « dans les semaines qui viennent, définir les modalités juridiques pour rendre ces dispositions contraignantes. »

Les règles de durcissement ont permis une diminution de 7 % des crédits aboutissant à un taux d’endettement supérieur à 33 % et une baisse de 4 % des crédits dont la durée d’endettement était supérieure à 25 ans.

Cet article vous a été utile ?

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Plus de conseils
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
Les seuils de revenus pour être éligible au PTZ ont été révisés au 1er avril 2024, et une 4e tranche a été créée pour rendre davantage de ménages éligibles. © CHUNYIP WONG - Getty images
France
Le PTZ - qui soutient l’accession à la propriété des primo-accédants - a été assoupli au 1er avril 2024. Ce prêt accordé sans intérêt d’emprunt évolue, avec des conditions d’accès assouplies et des...
Image
Les ventes de cuisines se ont diminué de -6,9 % sur l'année 2023, après une hausse importante de +19,5 % en 2021. © sheilasay - Getty images
France
Les ventes de cuisines se sont effondrées en 2023, avec une baisse de près de 7 % des ventes sur l’année. Dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat immobilier et d'appétence pour le « do it...