Le taux d’endettement des crédits immobiliers passe à 35 % !

Blandine Rochelle
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Le ministre de l’Economie a annoncé que la durée ainsi que le taux d’endettement des emprunteurs a augmenté et se placent à 27 ans et 35 % maximum. Ces mesures d’assouplissement doivent permettre à des porteurs de projet écartés jusqu’à présent, de prétendre de nouveau au crédit immobilier.

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Le taux d’endettement des crédits immobiliers passe à 35 % !
L'assouplissement des conditions d'octroi des prêts immobiliers devrait profiter aux primo-accédants. ©MarianVejcik
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Le taux d’endettement des banques passe de 33 à 35 %

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que le Haut Conseil de stabilité financière, composé du ministère de l’Economie et de la Banque de France, a décidé d’assouplir les règles qui freinaient l’octroi des crédits immobiliers depuis un an et à plus forte raison depuis le début de la crise sanitaire.

A ce titre, le taux maximum d’endettement qui était auparavant fixé à 33 % maximum a augmenté pour passer à 35 %. Il est de même pour la durée d’endettement, qui est porté à 27 ans maximum, contre 25 ans initialement.

Mercredi dernier, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, avait déjà annoncé être favorable à des assouplissements, en déclarant être « prêt à proposer un ajustement limité et raisonnable de certains critères, à la condition qu’on garde clairement et fermement le cap d’arrêter une dérive continue des conditions d’octroi, qui exposerait les ménages au risque de surendettement. »

Le volume de dérogation aux règles des 35 % d’endettement et des 27 ans de durée d’endettement, passe de 15 à 20 %.

Des dossiers de demande de crédit immobilier de plus en plus rejetés

Si les autorités souhaitaient de tels assouplissements, c’est parce que les demandes de prêts rejetées n’avaient jamais été aussi importantes que depuis le début de la crise sanitaire. Sandrine Allonnier, directrice de la communication chez Vousfinancer, a par ailleurs précisé que « le taux de refus est ainsi passé de 5,4 % à 6,6 % début juin », mais de nombreux autres porteurs de projet se sont vu refuser leur demande de prêt depuis ce temps.

Des assouplissements qui vont bénéficier aux ménages modestes

Les limites à l’octroi des prêts immobiliers avaient été fixées il y a un an afin de réduire les risques de surendettement des ménages. Mais ces assouplissements vont s’avérer bénéfiques pour les primo-accédants et les ménages les plus modestes qui avaient été écartés depuis le début de la crise sanitaire à cause des conditions de prêts devenues trop rigides.

En augmentant à la fois ce taux d’endettement, associé à l’augmentation de la durée d’emprunt, des personnes, qui s’étaient vu refuser l’accès au crédit immobilier, pourront désormais y prétendre de nouveau. Bruno Le Maire a ainsi indiqué que « certaines banques n’ont pas respecté suffisamment les règles », qui ne faisaient jusqu’à présent office que de recommandation. Il a également précisé qu’il allait « dans les semaines qui viennent, définir les modalités juridiques pour rendre ces dispositions contraignantes. »

Les règles de durcissement ont permis une diminution de 7 % des crédits aboutissant à un taux d’endettement supérieur à 33 % et une baisse de 4 % des crédits dont la durée d’endettement était supérieure à 25 ans.

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