« Dans le Var-Est, négocier le prix d’un bien immobilier est très difficile »
Le Var-Est est un secteur qui ne manque pas d’attractivité. Le marché immobilier se porte très bien puisque la demande ne manque pas, c’est ce que nous explique Fabrice Bernerd, fondateur du groupe Calixte, situé à Fayence.
SeLoger. Quel est le prix moyen d’une transaction dans le Var-Est ?
Fabrice Bernerd. Le marché du Var-Est est, d’après moi, un marché de report, à mi-chemin entre les Alpes-Maritimes et le bord de mer sur Fréjus ou Saint-Raphaël. Et concernant le prix d’une transaction, sur le marché de Fayence on doit compter en moyenne 3 000 €/m². En sachant qu’à 20 minutes de Fayence, il y a Fréjus et Saint-Raphaël qui sont des villes de bord de mer avec un prix moyen qui est plutôt de 4 000 €/m² et de l’autre côté, en passant l’Esterel on se retrouve dans les Alpes-Maritimes, et là les prix dépassent les 4 000 €/m². Ils se situent plutôt entre 4 500 et 5 000 €/m², voire plus, puisque du côté de Cannes, par exemple, les prix peuvent atteindre les 6 000 voire 7 000 €/m².
Est-il difficile de négocier le prix d’un bien dans le secteur du Var-Est ?
Négocier le prix d’un bien immobilier dans ce secteur est relativement difficile, les marges de négociation sont assez faibles. En effet, à partir du moment où nous rentrons des biens qui correspondent à la demande, et comme nous comptons une clientèle d’actifs, nous avons très facilement un preneur en face, et donc des marges de négociation qui sont très raisonnables. Ces marges se situent en-dessous de 10 %, c’est ce que nous constatons en moyenne sur notre portefeuille de mandats.
Les marges de négociation se situent en-dessous de 10 % sur ce secteur, car les biens qui correspondent à la demande trouvent facilement preneur ».
Fabrice Bernerd, agent immobilier.
Comment réaliser une bonne affaire ?
Pour réaliser une bonne affaire aujourd’hui sur notre secteur, on ne dirigera naturellement pas nos clients vers le bord de mer, la pression immobilière est trop forte, les prix sont trop élevés et c’est trop risqué pour cette clientèle. En revanche, dès que nous sommes à plus d’1h du bassin économique et de son lieu de travail, on est malheureusement dans des zones qui sont en quelque sorte des déserts immobiliers. Donc entre les deux, c’est-à-dire entre 30 et 45 minutes du bassin économique, il y a encore de belles opérations à faire. Nous avons de belles propriétés qui appartiennent à des personnes issues du baby-boom, et qui aujourd’hui sont des papy-boomers. Ils ne peuvent plus entretenir leur propriété et ont malheureusement aussi du mal à assumer les frais d’entretien de leur propriété, et sont effectivement prêts à regarder d’un bon œil un acheteur sérieux se présentant aujourd’hui pour l’acquisition d’une jolie maison dans ce secteur-là.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)