Strasbourg : « Il y a un réel engouement pour la première couronne »
Dynamique, agréable à vivre et proche de la capitale (à 1h50 de TGV), Strasbourg affiche une belle attractivité, comme en témoigne la hausse (+ 5,7 % sur 1 an) du prix de son immobilier. Mathieu Beyer, agent immobilier basé à Wolfisheim et expert Grand Est de l’émission Recherche Appartement ou Maison sur M6), nous décrypte le marché de l’immobilier strasbourgeois.
Comment se porte le marché de l’immobilier à Strasbourg ?
Mathieu Beyer. Il se porte très bien. Strasbourg est une ville à taille humaine où il fait bon vivre. Si l’hyper-centre est devenu cher à l’achat, en comparaison d’autres métropoles comme Paris, Lyon ou encore Bordeaux, globalement, le prix l’immobilier strasbourgeois reste abordable. De plus, Strasbourg se situe dans un bassin d’emplois dynamique et dispose d’infrastructures de qualité. Avec plus de 600 km de pistes dédiées aux deux-roues, c’est la première ville cyclable de France.
Immobilièrement parlant, la crise sanitaire a-t-elle changé la donne ?
Sur le terrain, je constate que les attentes des acquéreurs ont évolué. Beaucoup d’entre eux témoignent désormais d’une vraie volonté de « se mettre au vert » et de s’offrir un bien qui soit doté d’un espace extérieur : jardin, terrasse… Certains sont même prêts à sacrifier quelques mètres carrés de superficie pour pouvoir, en contrepartie, profiter d’une terrasse ou d’un terrain plus grand. En ce moment, le fameux effet « waouh » dont on parle tant s’obtient plus souvent qu’avant devant une belle terrasse ou un grand jardin. La généralisation du télétravail a également fait évoluer les mentalités et ouvert de nouvelles perspectives. La demande sur les biens situés en première couronne, dans l’ouest strasbourgeois et au-delà, est d’ailleurs en train d’exploser.
Selon le baromètre LPI-SeLoger de juillet 2020, le prix au mètre carré à Strasbourg est, en moyenne, de 3 631 €.
À Strasbourg, quels sont les biens les plus demandés ?
Pour de l’investissement locatif, les petites superficies sont très prisées, surtout si elles sont situées à proximité du tramway. Pour de la résidence principale, je constate que les maisons sont de plus en plus demandées. De plus en plus d’acquéreurs s'éloignent de l’hyper-centre de Strasbourg, qu’ils n’aient pas les moyens d’acheter plus grand ou qu’ils aient envie de verdure.
Quels sont les secteurs les plus recherchés ?
L’hyper-centre et le quartier Neudorf restent des valeurs sûres mais les prix tendent à y être élevés. Cronenbourg et Koenigshoffen sont également très recherchés. J’ai, par ailleurs, pu observer un réel engouement pour la première couronne, à l’ouest de Strasbourg : Wolfisheim, Furdenheim, Hurtigheim, Quatzenheim, Truchtersheim, etc. Proches de Strasbourg, ces communes permettent de profiter de prix immobiliers moins élevés que dans l’hyper-centre mais aussi d’un cadre de vie exceptionnel. C’est la campagne aux portes de la ville.
Quels sont les prix à Strasbourg ?
Attention, il faut bien voir que le juste prix d’un bien procède de sa juste estimation. De plus, le prix d’un logement dépend de nombreux critères comme sa localisation, son exposition, son état, sa rareté… Pour vous donner une fourchette de prix, pour une maison, le ticket d’entrée se situe aux alentours de 400 000 €. Pour un T2, les prix peuvent varier du simple au double selon qu’il est situé dans le centre de Strasbourg ou en première couronne. Dans le quartier de Koenigshoffen, par exemple, un T2 de 50 m² s’est vendu au prix de 120 000 € alors que dans l’hyper-centre, un T2 de 40 m² est parti à 230 000 €. Mais encore une fois, ce sont deux marchés bien distincts.
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