« Dans le 6e lyonnais, les vendeurs ne sont pas prêts à négocier à la baisse »
La crise de la Covid-19 n’a pas enrayé le dynamisme du marché du 6e arrondissement de Lyon. Toujours attractif, le secteur connaît une forte hausse des prix que rien ne semble arrêter. Yves Mettetal, directeur commercial de Primmo Immobilier, le confirme et nous donne quelques précisions.
Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur le marché du 6e arrondissement de Lyon ?
Globalement, cela a ralenti les opérations de transactions, notamment parce que les visites en présentiel ont été interdites pendant plusieurs mois. Nous avons organisé des visites virtuelles, mais c’est trop difficile pour les clients d’acheter un bien de cette façon. La demande est néanmoins restée forte. Les acquéreurs ont par ailleurs un peu plus de choix que les autres années, même si cela reste compliqué de trouver l’appartement qui convient. Les prix immobiliers, quant à eux, n’ont pas diminué.
Quel est le profil des acquéreurs qui s’intéressent au 6e arrondissement lyonnais ?
Les demandes viennent, actuellement, principalement des jeunes cadres supérieurs autour de 35 ans. Nombre d’entre eux viennent d’ailleurs de Paris pour s’offrir un appartement plus spacieux à seulement 2 h de la capitale en TGV. Le télétravail a très clairement accentué cette tendance d’autant que Lyon est parfaitement situé au croisement des grands axes routiers et ferroviaires européens.
Le prix au m² 6e arrondissement de Lyon est de 6 200 €, environ.
La crise sanitaire a-t-elle attiré de nouveaux acheteurs à Lyon ?
Nous avons toujours eu beaucoup d’acquéreurs provenant de l’extérieur, notamment de jeunes retraités de la région parisienne. Lyon leur offre des accès faciles à la campagne, à la montagne, au golf et même à la Méditerranée qui ne se trouve pas loin. Marseille est à moins de 1 h 30 de TGV.
Quel type de biens se vend le plus dans le 6e arrondissement de Lyon ?
La plupart des acheteurs souhaitent acquérir un appartement avec 3 chambres. Les appartements avec deux et quatre chambres sont également très demandés. Il faut noter que peu d’appartements de ce secteur disposent d’un balcon ou d’une terrasse. Ceux qui souhaitent un extérieur se dirigent généralement vers l’extérieur de Lyon, à Caluire-et-Cuire, par exemple, ou dans d’autres arrondissements de Lyon (3e et 8e notamment). Depuis les années 2000, les promoteurs se sont mis à construire des immeubles avec balcon ou terrasse, mais ils restent encore peu nombreux.
« Dans le 6e lyonnais, le prix des biens avec une terrasse s’envole »
Yves Mettetal, directeur commercial de Primmo Immobilier
Quel est le délai moyen de transaction dans le 6e arrondissement ?
En général, un bien au prix du marché se vend entre deux et trois mois. Cela peut être plus court, mais généralement c’est parce que le prix affiché était trop bas. La période de mise en vente peut également réduire ou au contraire allonger légèrement ce délai. Le marché est généralement très dynamique entre février et juin. Puis les transactions reprennent fortement vers octobre ou novembre.
Quel conseil donneriez-vous à un vendeur dans le 6e arrondissement ?
Notre principal conseil est d’entretenir son logement et de le présenter en parfait état lors des visites. C’est un point essentiel pour les acquéreurs. Cela concerne aussi l’immeuble. Un bien qui se dégrade aura plus de mal à trouver preneur.
Quelles sont les perspectives pour le marché immobilier à Lyon ?
Pour les prochains mois, nous ne devrions pas avoir de mauvaises surprises. Le marché du 6e arrondissement est bien reparti et, a priori, nous ne voyons rien qui pourrait remettre en cause cette tendance à court terme.
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