« A Angers, la crise de la Covid a engendré une légère hausse des loyers »
Stéphane Guédon, PDG de Legros Immobilier et Guédon immobilier, en Mayenne, fait le point sur l’état du marché locatif angevin.
Avez-vous une clientèle plutôt locale ou recevez-vous des demandes d’autres régions ?
La grande majorité de la demande de location est locale, en dehors bien évidemment des étudiants qui viennent généralement de toute la région. 10 à 20 % de nos clients viennent par contre de l’extérieur, c’est-à-dire du reste de la France et notamment des grandes villes comme Paris.
Quels sont les secteurs les plus demandés à Angers pour la location ?
Le centre-ville demeure le quartier le plus apprécié. Pour les étudiants, c’est évidemment le secteur proche des facultés qui attire le plus. La proximité avec le tramway est également une demande récurrente, notamment lorsque les locataires s’éloignent du centre d’Angers.
Quel type de biens se loue le mieux dans votre secteur ?
Actuellement, du studio à la maison individuelle, tous les biens se louent rapidement. Pour la location, nous proposons majoritairement des appartements de type T2 et T3. C’est en effet les biens auxquels les investisseurs s’intéressent le plus, avec les studios. Nous manquons de grande surface pour les familles avec enfants.
Le prix du loyer à Angers est de 12 €/m².
La présence de transports en commun est-elle un atout pour la location d’un logement à Angers ?
Oui, absolument. Aujourd’hui, c’est indispensable si l’on veut louer rapidement son bien immobilier et rentabiliser son investissement locatif. Ce critère risque d’ailleurs de devenir de plus en plus important pour les locataires. Angers est une ville très attractive, notamment auprès des étudiants. Son nombre d’habitants ne cesse de croître. Les transports en commun vont donc devenir indispensables.
Est-ce qu’avoir un extérieur est un critère déterminant pour la location en moment ?
Non, mais il est vrai que nous recevons de plus en plus de demandes dans ce sens. Des couples et des familles sont prêts à s’éloigner pour s’installer dans la première couronne d’Angers pour profiter d’un jardin ou d’une terrasse. De ce secteur, le centre-ville reste très accessible.
Est-ce que la crise sanitaire a impacté le prix des loyers à Angers ?
Oui, dans un sens, puisque nous constatons une baisse des préavis. Cela engendre une diminution de l’offre et donc une légère augmentation des loyers. Il est néanmoins difficile de se projeter. L’offre sera-t-elle toujours aussi peu importante une fois les restrictions levées ? Ce n’est pas évident.
« À Angers, un T2 se loue 500 € hors charge, contre 650 à 700 € pour un T3 »
Stéphane Guédon, PDG de Legros Immobilier, à Angers
Suite aux différents confinements, comment avez-vous pu vous adapter concernant la gestion locative des biens ?
Même si l’agence est fermée, nous sommes toujours disponibles en présentiel et en télétravail pour répondre aux demandes de nos clients. Réaliser des visites demeure compliqué, mais les logiciels disponibles aujourd’hui dans le secteur immobilier, nous permettent de travailler efficacement. Notre métier a certes dû s’adapter à la crise, mais il n’a pas fondamentalement évolué.
Cette année, pensez-vous que les locataires vont sauter le pas plus facilement pour acheter un bien immobilier à Angers ?
L’engouement pour l’acquisition est réel. La faiblesse des taux d’emprunt incite les locataires à chercher un bien à acheter. Nous avons également une demande de nouveaux investisseurs qui n’avaient jamais pensé à faire un investissement locatif auparavant.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)