Taxe foncière : l'installation d'une climatisation peut-elle (vraiment) la faire flamber en 2025 ?
Avec des vagues de chaleur plus longues et plus intenses, les ventes de climatiseurs atteignent des sommets. Mais ce confort cache parfois une mauvaise surprise fiscale. Explications.

Coup de chaud sur les climatiseurs
Du 8 au 18 août 2025, les cartes de Météo France ont viré au rouge vif sur tout le territoire. Verdict ? Avec 27 jours, l’été 2025 décroche la deuxième place en nombre de jours de chaleur, juste derrière 2022 et ses 33 jours.
Alors forcément, tous les moyens sont bons pour se rafraîchir. Bilan : les ventes de piscine hors-sol ont explosé. Et la part des ménages français équipés de la climatisation a bondi de 14 % en 2016 à 25 % en 2020, selon l’Ademe.
Ce confort a toutefois un coût, souvent conséquent. D’après Engie, l’installation d’une climatisation coûte 2 000 à 15 000 €. À cela vient s’ajouter le prix de l’énergie, voire — dans certains départements — une hausse de la taxe foncière.
Comment est calculée la taxe foncière ?
Chaque année, 31 millions de propriétaires en France doivent s’acquitter de la taxe foncière, selon la DGFiP. En 2024, cet impôt local s’élevait (en moyenne) à 1 072 € pour une maison, contre 851 € pour un appartement.
Son calcul repose sur la valeur cadastrale de votre bien. C’est-à-dire le « niveau de loyer théorique annuel que la propriété concernée pourrait produire si elle était louée », d’après le site des Impôts.
Cette base est ensuite divisée par deux. Puis la commune dans laquelle vous résidez applique un taux de prélèvement, qui peut varier d’une ville à l’autre. En clair : plus votre logement est estimé cher, plus la note grimpe.
Climatisation : quel impact sur votre fiscalité ?
Et justement : le site des Impôts précise que « les travaux d'amélioration importants sans incidence sur la superficie ou le volume du local » peuvent impacter la valeur cadastrale d’un bien — et donc la taxe foncière.
La bonne nouvelle ? C’est qu’en France métropolitaine, l’administration fiscale ne considère pas (encore) la clim comme une « amélioration importante ». Résultat : cette dernière n’impacte pas vos impôts locaux.
Outre-mer, en revanche, c’est une autre histoire. Depuis 1975, la clim est prise en compte pour calculer la valeur cadastrale des biens situés en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion ou à Mayotte.
Dans ces départements, chaque pièce équipée d'une climatisation ajoute 2 m² à la surface imposable retenue pour la taxe foncière. Précision importante : seules les installations fixes sont prises en compte. Les climatiseurs mobiles, eux, ne modifient pas la valeur cadastrale du logement.
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