Immobilier de luxe : la réalité du marché s’impose aux acquéreurs !

Xavier Beaunieux
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Il ressort de l’étude qu’a réalisée Belles Demeures du 11 au 29 juin 2020 qu’un décalage semble exister entre la réalité du marché de l’immobilier de prestige et la perception qu’en ont les acquéreurs. Les discordances mises en lumière concernent tant l’évolution des prix immobiliers dans le luxe que les zones de prospection et les biens recherchés.

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Immobilier de luxe : la réalité du marché s’impose aux acquéreurs !
Dans l'immobilier de luxe et contrairement aux prévisions des acquéreurs, les prix ne devraient pas baisser. ©Victor Zastolsky
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Non, les prix des biens de prestige ne baissent pas !

Si le durcissement, fin 2019, des conditions d’octroi des crédits immobiliers et la crise économique du Covid ont pu pénaliser les jeunes ménages et les primo-accédants, ils n’ont que peu impacté la clientèle haut de gamme. « En schématisant, force est de reconnaître que la crise ne bouleverse pas autant les transactions dans les arrondissements chics de Paris…» fait remarquer bertrand Gstalder, Président du groupe SeLoger. Le marché de l’immobilier de luxe a donc résisté à la crise sanitaire. Il est toutefois intéressant de constater que 75 % des porteurs d’un projet d’acquisition d’un bien immobilier de prestige anticipent une dégradation de la situation économique de la France dans les mois à venir. À titre de comparaison, en 2019, ils n’étaient que 20 %  à penser que le climat économique se détériorerait. Forts de ce constat, 63 % des sondés tablent sur une diminution du prix de l’immobilier de luxe dans les six prochains mois et pour 66 % d’entre eux, la baisse serait d’au minimum 10 %. Enfin, alors qu’en 2019, 37 % des personnes interrogées estimaient que le prix de l’immobilier de prestige était réaliste, ils ne aujourd’hui plus  que 28 % à le penser.

Seulement voilà, la perception que les acquéreurs ont du marché des biens de luxe paraît quelque peu faussée et ne résiste pas à l’épreuve de la réalité du terrain. En effet, loin de baisser, les prix des biens de prestige continuent d’augmenter ! À l’image de ce qui se passe dans le département des Yvelines les prix de l’immobilier de prestige progressent de 14 %. D’autre part, tous les indicateurs laissent à penser qu’ils ne semblent pas près de reculer… Enfin, 55 % des futurs acheteurs d'un bien de prestige envisagent de maintenir leur niveau d’investissement dans l’immobilier de luxe et 18 % songent même à l’augmenter ! « Avec le Covid-19, les acquéreurs ont davantage pris conscience qu’investir dans la pierre en France est une valeur sûre » constate Michaël Zingraf de Michaël Zingraf Real Estate. 

  • 40 % des personnes interrogées pensent que c'est le bon moment pour acheter un bien immobilier de prestige.
  • En 2019, elles étaient 59 % à partager cet avis (Source : étude Belles Demeures / juin 2020). 

Oui, les envies d’espace et de nature des Français se sont évanouies…

On peut penser que les ménages aisés ont moins souffert du confinement que ceux qui, moins fortunés,  l’ont vécu, claquemurés dans un logement inadapté pour que l’on y vive 24 heures sur 24 ! L’analyse de la consultation des pages de nos sites dédiés à l’immobilier haut de gamme (Belles Demeures, Lux Résidence) lors du confinement montre toutefois que dans des régions comme la Bretagne ou encore la région Centre - Val de Loire, les recherches de biens de prestige ont explosé… Jugez plutôt, dans ces deux régions, entre les mois d'avril 2019 et d'avril 2020, les visites sur les sites du Groupe SeLoger dédiés à l'immobilier de luxe ont respectivement progressé de 130 % et de 115 % ! Pour finalement revenir à la normale, passé le 11 mai. De même, aux recherches portant sur des résidences secondaires haut de gamme aux dimensions XXL (maisons de maître, manoirs villas) ont succédé, post-confinement, un regain d’intérêt des acquéreurs en quête d’un pied-à-terre prestigieux pour les beaux appartements des quartiers chics de Paris ! En effet, il ressort de notre étude que si les 13 % des acquéreurs fortunés d'immobilier haut de gamme prospectent la Côte d'Azur, la capitale et ses environs (notamment l'Ouest parisien) concentrent désormais 29 % des recherches. D'autre part, alors qu'en avril dernier, soit en plein confinement, 48 % des visites effectuées sur les pages de nos sites dédiés au luxe portaient sur des appartements, ce taux a gagné 10 % pour atteindre 58 % en juin, témoignant ainsi de l'attractivité retrouvée des appartements. « Dans les principales villes internationales et les beaux lieux de villégiature, les transactions ont fortement repris dans l’immobilier haut de gamme. Paris a toujours le vent en poupe après quatre années de hausse des transactions et des prix, confortée en fin d’année 2019 par le Brexit » fait remarquer Thibault de Saint Vincent, Président de Barnes.

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