Nantes : un marché immobilier sous tension !

Blandine Rochelle
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Dynamique et attractive, Nantes a la cote ! et le prix de son immobilier s'en ressent. De 2 918 €/m² en octobre 2015, il est passé à 4 185 €/m², cinq ans plus tard... Contribuent à cette envolée des prix immobiliers, des tensions démographiques qui explosent, une demande qui en fait de même, des stocks de logements qui s'assèchent et un recours au télétravail qui se banalise depuis le début de la crise sanitaire.

Image
Nantes : un marché immobilier sous tension !
La demande a augmenté de 29 % en 1 an sur le marché de la transaction. © Michal Ludwiczak
Sommaire

À Nantes, les prix immobiliers ont doublé en 10 ans !

C'est peu dire que le prix immobilier à Nantes a fortement augmenté au cours des dernières années. Pourtant, la préfecture de Loire-Atlantique a longtemps compté parmi les dernières grandes métropoles françaises à continuer de proposer des prix abordables. « Il y a encore 10 à 15 ans, on achetait un bien immobilier en plein cœur de Nantes pour un prix deux fois inférieur au niveau actuel » confirme Alexandre David, gérant de l’agence immobilière nantaise Les Toits de l’Atlantique car il fut un temps où il était encore possible de trouver un bien à Nantes pour moins de 2 000 €/m². Alors que devenir propriétaire d'un logement à Nantes coûtait 2 918 € du mètre carré en octobre 2015, il faut désormais débourser 4 185 € du mètre carré pour y acquérir un bien en octobre 2020. En l'espace de cinq ans, le prix de l'immobilier nantais a ainsi augmenté de 43 %. « Le marché a stagné pendant un temps, aux alentours des élections présidentielles, car les acteurs du marché étaient attentistes et souhaitaient savoir quelles seraient les mesures mises en place par le nouveau gouvernement ».

Le prix de l'immobilier nantais accuse une hausse quinquénnale de 43 %, passant de 2 918 €/m² en octobre 2015 à 4 185 €/m² en 2020. (Source : Baromètre LPI-SeLoger)

L’attractivité de Nantes toujours plus forte

Alors que la tension immobilière commençait déjà à s’installer avant la crise sanitaire, cette dernière a conforté la tendance. À Nantes comme dans la plupart des métropoles françaises, la demande dépasse largement l'offre disponible. Alexandre David évoque une « tension démographique » pour qualifier l’afflux d’acquéreurs sur le marché immobilier nantais. De plus, il explique que l’attractivité de la ville n’a jamais cessé et accélère même, dans la mesure où de plus en plus de salariés obtiennent du télétravail. « Certains peuvent également se permettre de faire quelques heures de TGV par semaine pour vivre à Nantes et travailler en présentiel à Paris », observe Alexandre David. Cette nouvelle mobilité est notamment soutenue du côté des Franciliens, des Lyonnais et des Bordelais qui sont largement représentés parmi les Néo-Nantais. Cette attractivité se manifeste par une demande en augmentation de 29 % sur 1 an sur le marché de la transaction et de 44 % sur le marché locatif.

Nantes : un marché immobilier de report hyperactif

L’augmentation véritablement fulgurante des prix immobiliers nantais a pour conséquence de rendre le marché de report d’autant plus actif. « Actuellement, un acquéreur vivant à Nantes et souhaitant agrandir son espace de vie n’a d’autre choix que de se tourner vers les communes alentours, soit pour des raisons financières, soit pour des ambitions d’espace de terrain », indique Alexandre David.

Le niveau atteint par les prix des logements nantais, la pénurie de biens et la tension qui règne sur le marché immobilier de la capitale des Ducs de Bretagne contraignent les candidats à l'achat à prospecter hors de la ville. Ces communes, qu'elles soient limitrophes ou non, s’autonomisent de plus en plus, au fur et à mesure que les Nantais s'aventurent de plus en plus loin du centre-ville. Les infrastructures se développent, les commerces se multiplient, le cadre de vie devient de plus en plus agréable, l'accessibilité s'améliore à Saint-Herblain, à Orvault, à Rezé, à Bouguenais ou encore à Saint-Sébastien-sur-Loire, où les prix immobiliers s’échelonnent, en moyenne, entre 2 770 et 3 319 €/m², soit un niveau presque similaire aux tarifs nantais pour certains secteurs.

Autour de Nantes, tension immobilière et prix immobiliers augmentent donc également de façon exponentielle. « Aujourd’hui, on observe même un marché de report du marché de report. Des personnes, qui avaient fait le choix de communes limitrophes, se tournent davantage vers des communes plus éloignées comme La Chapelle sur Erdre, Carquefou et même Nort-sur-Erdre. »

À Nantes, dans l'ancien, les prix signés ont augmenté de 12,6 % sur 1 an. (Source : Baromètre LPI-SeLoger)

Cet article vous a été utile ?
0
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Plus de conseils
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !