Performance énergétique, coût d’installation et impact sur la planète : le duel clim réversible / chauffage au gaz s’annonce serré. Faites vos pronostics, le coup d’envoi est lancé !
La clim réversible : de quoi on parle ?
Oubliez le climatiseur individuel que vous utilisez l’été pour rafraîchir votre intérieur : il sera sous-dimensionné pour répondre seul à vos besoins en chauffage. Restent donc les pompes à chaleur, aérothermiques ou géothermiques.
Efficacité énergétique : avantage à la clim réversible
La PAC utilise les calories de l’air extérieur ou du sol pour chauffer ou refroidir votre logement. Elle peut produire jusqu’à 4 fois plus de chaleur qu’elle ne consomme d’électricité.
Les chaudières à condensation brûlent du gaz pour produire de la chaleur. Elles récupèrent la vapeur d’eau contenue dans les fumées, la transforment en liquide par condensation et exploitent la chaleur dégagée pour chauffer le logement.
Ainsi, contrairement à une chaudière qui dépend d’un combustible pour produire de la chaleur, la clim capte l’énergie gratuite de l’air ou du sol et la transfère directement au logement. Elle se révèle donc plus efficace grâce à sa capacité à transformer une énergie consommée en énergie utile.
Coût d’installation : un point pour le gaz
L’installation d’une climatisation réversible implique un investissement initial conséquent, qui varie en fonction de sa puissance et du nombre d'unités intérieures. Comptez au minimum 9 000 €, main-d’œuvre incluse. Des aides à la transition énergétique peuvent vous permettre de financer l'opération.
Le chauffage au gaz est moins coûteux à installer, à condition que le logement soit déjà raccordé au réseau. Le prix d’une chaudière à condensation est compris en moyenne entre 3 000 et 6 000 €, pose incluse.
Coût de l'entretien
Une clim réversible nécessite un contrôle tous les 2 ans, voire annuel si elle contient plus de 2 kg de fluide frigorigène.
Une chaudière à gaz doit être vérifiée chaque année.
Coût d’utilisation : match nul
La clim réversible est en théorie plus économique en raison de son rendement élevé. Attention toutefois : son efficacité diminue lorsque les températures extérieures chutent en dessous de -5 °C, sauf pour les modèles géothermiques. Si vous résidez en montagne, vous devrez installer un chauffage d’appoint, qui fera augmenter la facture d’énergie.
Le gaz naturel reste une option intéressante dans les régions aux hivers rigoureux, car sa production de chaleur reste constante, quelle que soit la température. Toutefois, la volatilité des prix du gaz, liée aux fluctuations des marchés de gros et aux tensions géopolitiques, peut rendre son utilisation plus coûteuse sur le long terme.
Impact environnemental : un point pour la clim réversible
La clim réversible utilise des ressources naturelles et renouvelables : les calories présentes dans l’air extérieur ou dans le sol. Gratuites et inépuisables, elles permettent de chauffer le logement tout en réduisant la consommation d’énergie primaire et les émissions de CO₂.
En outre, si l’électricité qui alimente la clim réversible provient de sources renouvelables comme l’éolien ou le solaire, son impact écologique diminue encore davantage.
En revanche, le chauffage au gaz utilise une énergie fossile non renouvelable, qui libère du CO₂ lors de sa combustion. Bien que les chaudières à condensation soient plus efficaces et émettent moins de gaz à effet de serre que les modèles antérieurs, elles restent tributaires d’une ressource limitée et polluante.
La clim réversible ressorte gagnante de ce match. Mais elle n'est pas forcément adaptée à vos besoins ou à votre projet.
Vous devez ainsi prendre en compte :
- Le climat du lieu d’implantation de votre bien. Si les hivers sont doux, une clim réversible vous permettra de réduire votre facture d’énergie. À l’inverse, s’ils sont rigoureux, le chauffage au gaz reste plus fiable et performant ;
- Votre budget, la chaudière au gaz étant moins coûteuse à installer ;
- Vos besoins pour le chauffage de l’eau sanitaire. La clim réversible nécessite la pose d’un appareil supplémentaire pour la produire ;
- La nature de votre bien : maison individuelle ou appartement en copropriété. Dans ce dernier cas, vous devez avoir l’accord de l’unanimité des copropriétaires.
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