Ça y est, vous avez décidé de remplacer votre vieille chaudière à gaz par un système plus écologique et performant, tout en réalisant de belles économies d’énergie. Face à la flambée des prix du gaz et aux enjeux climatiques, il existe des alternatives aux ressources fossiles. Des énergies vertes et renouvelables qui ont la cote pour la planète et le portefeuille. Quelles solutions choisir ? Quid des aides à l’installation ? On vous dit tout.
Le gaz, un indésirable de plus en plus coûteux
Depuis quelques années, et le déclenchement de la guerre en Ukraine, les prix du gaz ont connu d’importantes fluctuations à la hausse. Et depuis le 1er juillet, le prix repère de vente du gaz (PRVG) a encore bondi de 11,7 % par rapport au mois de juin, ce qui porte son coût moyen de référence à 129,20 €/MWh (mégawattheure) TTC contre 115,69 €/MWh le mois précédent.
Une répercussion salée sur la facture des Français qui sont 42 %, selon l’Ademe, à avoir recours à cette énergie pour se chauffer, tandis que des millions de foyers l’utilisent également pour cuisiner et produire de l’eau chaude sanitaire.
Haro sur les énergies fossiles
Rien d’étonnant quand on considère qu’historiquement, le gaz a toujours été relativement accessible. Mais la donne a changé depuis quelque temps, et pas uniquement en raison de la forte volatilité de ses prix. Le gaz, en l’occurrence le méthane, est une énergie fossile polluante particulièrement nocive pour le climat. Aussi la France cherche progressivement à enrayer sa dépendance énergétique au gaz naturel et, plus largement, son empreinte carbone et ses émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le bâtiment, via notamment la réglementation environnementale 2020 (RE 2020) et la loi Climat, en vue d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.
Depuis le 1er janvier 2022, la RE 2020 interdit l'installation de chaudières à gaz dans les logements individuels neufs. Pour l’heure, les chaudières à gaz restent autorisées dans un projet de rénovation énergétique.
Les critères à prendre en compte pour remplacer sa chaudière à gaz
Alors que les prix du gaz continuent de flamber (l’électricité aussi !) et que ce combustible n’est plus vraiment le bienvenu dans le paysage de la transition énergétique, les alternatives vertueuses ne manquent pas pour remplacer sa chaudière à gaz. Pour bien choisir son combustible (et son équipement) de remplacement, il importe de prendre en compte certains critères clés :
- la situation géographique et la consommation énergétique usuelle ;
- le coût initial d’investissement dans un nouvel équipement et les économies d’énergie sur la facture à moyen et long terme ;
- les subventions et aides financières disponibles en 2024 ;
- l’accessibilité ou la disponibilité locale du nouveau combustible ;
- l’efficacité énergétique de la technologie choisie et son rendement ;
- la compatibilité avec les équipements existants et le mode de fonctionnement ;
- l’impact environnemental et l’empreinte écologique des différentes sources d’énergies, comme les émissions de CO2, en optant pour des énergies vertes et renouvelables.
Selon l’Ademe, le chauffage est l’un des plus gros postes dans les dépenses énergétiques d’un foyer, et représente environ 66 % de la consommation d’énergie d’un logement.
Énergies renouvelables, plus écologiques et économiques
Bois, solaire ou photovoltaïque, aérothermie, géothermie, biomasse, et biogaz... Il existe un très large éventail de sources d’énergies pour le chauffage et autres usages domestiques qui offrent une alternative durable et respectueuse de l’environnement par rapport au gaz et autres énergies fossiles.
La pompe à chaleur (PAC)
Certainement l’une des solutions les plus populaires, performantes et écologiques du moment en remplacement de sa chaudière à gaz. Les pompes à chaleur (PAC) utilisent en effet les énergies renouvelables en puisant dans les calories naturellement présentes dans l’air, l’eau ou le sol. Les PAC se déclinent en plusieurs modèles : air/air, air/eau et à chaleur géothermique et peuvent donc s’adapter aux différents besoins, configurations de logements et climat selon la localisation de son lieu de vie, pour un excellent confort thermique en tout lieu et en toute saison.
La chaudière biomasse
Pratique, économique et offrant un excellent rendement, la chaudière biomasse peut faire office de chauffage central via des radiateurs ou un plancher chauffant pour couvrir toutes les pièces de la maison. Assurant également la production d’eau chaude sanitaire (ECS), la chaudière biomasse représente l’alternative idéale à la chaudière au gaz car son équipement fonctionne de façon totalement autonome, avec un meilleur confort d’utilisation et, surtout, un combustible – le bois et ses dérivés – qui produit une énergie propre et renouvelable et qui est le moins onéreux du marché. À bûches, granulés, pellets, à plaquettes ou bois déchiqueté, ces chaudières offrent une grande efficacité énergétique, avec une consommation réduite et de belles économies à la clé !
Le système solaire combiné
On connaît déjà bien l’énergie solaire ou photovoltaïque mais le système solaire combiné (SSC) va un peu plus loin en termes de fonctionnalités. Il permet de produire à la fois de la chaleur pour alimenter les radiateurs en place ou un plancher chauffant et de l’eau chaude sanitaire grâce au solaire, une énergie renouvelable inépuisable. Ce système fonctionne grâce à l’installation de panneaux solaires thermiques dotés de capteurs qui absorbent la chaleur du soleil pour alimenter les différents équipements. Pertinent dans les régions à fort taux d’ensoleillement, ce système est idéal en complément d’une chaudière à gaz ou autre chauffage d’appoint, et permet de réaliser jusqu'à 70 % d’économies sur la facture de chauffage et d’eau chaude.
Des aides pour encourager l'installation d'équipements écologiques
Qu’il s’agisse de pompes à chaleur, de chaudière biomasse ou de système solaire combiné, ces technologies se distinguent par leur efficacité énergétique, ce qui permet d’optimiser le confort thermique de sa maison tout en dopant sa performance énergétique (DPE) et donc sa valeur « verte » sur le marché. Seul point noir : le tarif de ces équipements et leur installation restent élevés, même s’il s’agit d’un investissement permettant de réaliser d’importantes économies d’énergie, avec un coût qui peut être amorti à moyen ou long terme.
Le gouvernement souhaitant favoriser les installations écologiques en lieu et place des équipements les plus polluants et néfastes pour l’environnement, plusieurs dispositifs d’aides peuvent être sollicités, sous conditions ou pas, souvent cumulables, comme MaPrimeRénov’, la prime à la conversion de chaudière (ou Prime Coup de pouce chauffage), l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), les primes CEE, la TVA à taux réduit, ainsi que divers financements proposés par les collectivités locales.
Pour se faire conseiller sur le choix de son équipement et les aides disponibles, faites appel à un professionnel RGE (Reconnu garant de l'environnement).
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