Repeindre ses volets dans la couleur de son choix, quelles sont les règles du jeu ?

Laetitia Lapiana
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Vos volets en bois font grise mine et vous voulez leur donner une nouvelle vie en changeant carrément de couleur ? Les beaux jours sont encore là et la période est propice à ce type de travaux. Mais pour réaliser ce petit chantier dans les règles de l’art, mieux vaut connaître la réglementation en vigueur et faire le point sur les (bons) critères de choix. Explications.

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volets bois
On ne ne change pas la couleur de ses volets comme on veut ! Des autorisations peuvent être nécessaires selon votre PLU. © Getty Images
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Changer la couleur des volets, ce que dit le Code de l’urbanisme

Que vous soyez propriétaire d’une maison individuelle ou d’un bien en copropriété, libre à vous d’engager (presque) tous les travaux que vous voulez en intérieur. Mais dès qu’on franchit le pas de la porte, la donne n’est plus tout à fait la même. Alors si vous avez en projet de repeindre vos volets en bois avec une toute nouvelle couleur pour donner un nouveau souffle à vos ouvertures, direction les autorisations d’urbanisme.

La loi est claire : selon le Code de l’urbanisme (article R421-17), tous les travaux ayant pour effet de modifier l'aspect extérieur d'un bâtiment existant (hors ravalement) nécessitent une autorisation et, en l’occurrence, une déclaration préalable (DP) de travaux, à effectuer directement auprès de sa mairie ou en ligne, uniquement dans le cas où le projet est de changer de teinte. Si vous repeignez à l’identique, passez votre chemin !

Quid des restrictions locales ?

Changer la couleur de ses volets en bois (idem pour l’encadrement des fenêtres, les portes, les avant-toits ou les balcons) avec un bon coup de peinture fait donc partie des opérations qui imposent de passer par la case autorisation. Mais attention, selon les régions, et même à l’échelle de certaines communes, les démarches ne s’arrêtent pas forcément là !

Selon les plans locaux d’urbanisme (PLU), certaines teintes peuvent être interdites et d’autres imposées, avec un choix de couleurs parfois très restreint. Il convient alors, en plus de la déclaration préalable, de se renseigner auprès du service d’urbanisme pour se référer à ce qu’on appelle « le schéma directeur de coloration », autrement dit un nuancier précis qui définit le choix des couleurs autorisées selon les quartiers et le style des bâtiments. Le but de la manœuvre ? Éviter les emballements psychédéliques et veiller à l’harmonie de l’aspect extérieur des bâtiments et des éléments de façade.

Si vous vivez au sein d’une zone protégée ou dans un secteur sauvegardé, toute modification de l’aspect extérieur de votre bien devra faire l'objet d'une demande auprès d'un Architecte des Bâtiments de France (ABF).

Repeindre ses volets en bois, étapes et critères clés

Quant aux étapes préalables à la peinture, si vous n’êtes pas bricoleur dans l’âme, la toile regorge de tutoriels pour vous guider pas à pas et effectuer un travail de qualité. Pour faire court et dans le bon ordre : retirez vos volets, nettoyez, décapez, poncez, traitez (insecticides et/ou antifongique). Une fois toutes ces opérations réalisées, place à la peinture en une ou plusieurs couches selon les finitions choisies.

Pour le choix de la peinture, plusieurs paramètres seront à considérer selon le type de bois de vos volets, l’effet recherché (laqué, satiné, brillant, velours…) et les conditions climatiques de votre lieu de vie. Certaines finitions sont adaptées au bois exotique ou aux conditions « extrêmes », avec une protection renforcée contre les UV et l’humidité.

Quelles peintures choisir pour le bois d’extérieur ?

C’est un fait, au-delà de l’aspect esthétique, repeindre ses volets est aussi et avant tout une affaire d’entretien et de protection dans le temps par rapport aux agressions extérieures (humidités, mousses, intempéries, champignons…). Chaque peinture spécifique aux boiseries extérieures a ses avantages et ses inconvénients.

  • La peinture acrylique. Inodore, écologique, économique, facile à appliquer, elle sèche rapidement et est composée d’eau, donc microporeuse, ce qui laisse respirer le bois, tout en garantissant une bonne imperméabilité et durabilité. Sa couvrance n’étant pas optimale, il faut donc appliquer plusieurs couches pour un rendu au top !
  • La peinture glycéro (glycérophtalique) pour bois extérieur. Moins écologique, plus « odorante » et requérant un temps de séchage bien plus long que la précédente, la glycéro convient toutefois mieux à la rénovation de volets déjà peints. Elle est beaucoup plus couvrante, résistante à l’humidité et idéale pour les zones soumises aux températures extrêmes (fortes chaleurs, froid, gel...).
  • La peinture alkyde. Mélange de résine et d’eau, cette peinture hybride combine les avantages de l'acrylique et de la glycéro car non polluante, peu odorante, très résistante et offrant une excellente accroche ainsi qu’un rendu texturé très esthétique !

Bleu intemporel, rouge audacieux, vert nature, jaune vitaminé, violet ou lilas bucolique, gris.... Selon les goûts et la marge de manœuvre de chacun, le choix de la teinte doit aussi être en harmonie avec l’ambiance de ses extérieurs, question d’apporter plus de charme à l’ensemble, en évitant les fautes de goût qui nuiraient à l’esthétique des lieux.

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