Paris s’est fixé pour objectif d’atteindre 30 % de logements sociaux en 2030. Pour y arriver, la mairie entend exercer son droit de préemption sur plus de 250 immeubles en cas de vente.
Ian Brossat, élu communiste adjoint au logement, a le sens de la formule : ce projet relève tout simplement d’une révolution à l’échelle de la cage d’escalier. Les élus parisiens seront appelés à se prononcer sur cette extension du droit de préemption urbain renforcé. Si cette délibération est adoptée, la mairie de Paris pourra racheter directement des appartements au sein de copropriétés privées et les transformer en logements sociaux.
257 immeubles situés dans 9 arrondissements de Paris
257 immeubles situés dans les 1er, 2e, 10e, 11e, 12e, 15e, 17e, 18e et 20e arrondissements de Paris sont dans le viseur de la mairie, d’après le Journal du dimanche, qui a eu connaissance, en exclusivité, de la liste des logements concernés. Ces derniers sont situés dans des copropriétés où les logements sociaux sont déficitaires.
Des copropriétés dénommées « logements sociaux de fait », compte-tenu des populations qui y vivent, aux revenus modestes. Pour la gauche, ce dispositif relève d’une arme « anti-ghettos », porteuse d’une « mixité sociale fine ». En revanche, l’opposition municipale dénonce l’entrée dans « l’ère Hidalgo au pays des Soviets ».
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)