Pour boucler leur budget, la plupart des communes ont fait le choix d’augmenter les impôts locaux. Taxes d'habitation et taxes foncières connaissent cette année une hausse importante, atteignant même +15 % à Toulouse et +10,5 % à Lille.
Hausse des impôts locaux : + 15 % à Toulouse et + 10,5 % à Lille
Les impôts locaux vont augmenter de 15 % dans la ville rose cette année et de 7,5 % dans l'ensemble de sa métropole. La majorité de droite accuse la précédente, de gauche, de lui avoir transmis des caisses vides. Du côté de Lille, la maire, Martine Aubry a annoncé une hausse de 10,5 % de la taxe foncière payée jusqu'à présent par les 27 % de foyers fiscaux propriétaires en ville. Pour un ménage moyen, la hausse se situera aux alentours de 90 € annuels.
En Gironde, Alain Juppé, maire de Bordeaux, a annoncé une hausse de 5 %. Selon lui, cette augmentation fait suite à la baisse des dotations de l'État qui, pour la ville, se monte à 13 M€. Pour l'opposition, cette hausse de la pression fiscale locale sert surtout à financer des investissements de luxe aux coûts élevés (nouveau stade de football, future Cité des civilisations du vin). A Lyon, les taux d'imposition seront relevés de 4 % pour la taxe d'habitation, de 6,17 % pour le foncier sur le bâti et 4 % sur le foncier non bâti.
Strasbourg, Melun, Cugnaux... toute la France est concernée sauf Paris
Pour la première fois depuis 10 ans, les impôts locaux vont augmenter à Strasbourg : une hausse de 3 %, soit l'équivalent de 15,42 € par foyer fiscal et par an pour les Strasbourgeois. En revanche, à Paris, grâce à la surtaxe des résidences secondaires et à la hausse de la taxe de séjour dans les hôtels, qui rapporteront cette année 65 M€, aucune augmentation des impôts n'est prévue.
Neuilly-sur-Seine, la taxe foncière va augmenter de 60 %
Melun, Le Plessis-Robinson, Rosny-sous-bois, Nanterre, Levallois… peu de communes d'Île-de-France seront épargnées par cette hausse. A Neuilly-sur-Seine, la hausse de la taxe foncière atteint même 60 %.
La hausse des impôts atteint toutes les régions : Cugnaux, commune de 16 000 habitants située en Haute-Garonne, a voté une augmentation de 30 %, soit 100 € de plus pour un ménage moyen. Le maire, Alain Chaléon, explique ne pas avoir le choix pour boucler son budget et échapper à la tutelle de l’Etat.
Les maires pointent du doigt la baisse des dotations d'Etat
A Nice, Christian Estrosi, maire de la ville, a fait passer l'abattement de la taxe d'habitation de 15 % à 10 %. Cela engendre une hausse de 2 % à 5 % pour les Niçois. Enfin, à Marseille, la taxe d'habitation et les impôts fonciers vont grimper de près de 5 %.
Pour justifier cette hausse de l’imposition, les maires mettent en avant la baisse des dotations de l'Etat, mais également la facture de la réforme scolaire. Les communes doivent désormais financer une partie du temps périscolaire. En revanche, pour la Cour des comptes, si les communes reçoivent moins d’argent, c’est principalement car elles sont censées réaliser des économies d’échelle au niveau des intercommunalités et des agglomérations. Mais sur le terrain, cette mutualisation via les agglomérations et les intercommunalités n’a pas permis de réaliser de réelles économies...
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