« L’immobilier demain », un livre choc !

Elisabeth Lelogeais
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FinTech, FoodTech, MedTech... La révolution numérique s’installe partout, mais reste timide dans l’immobilier. Robin Rivaton et Vincent Pavanello, les auteurs du livre expliquent pourquoi l’avenir de l’immobilier viendra de l’innovation et non de la régulation.

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« L’immobilier demain », un livre choc !
Un livre engagé mais accessible, fourmillant d'exemples concrets, paru aux Editions Dunod. © DR
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Le livre, « L’immobilier demain » et son sous-titre « La Real Estech, des rentiers aux entrepreneurs », sort quelques jours avant le salon RENT, où seront développées les nouvelles technologies liées à l’immobilier, et présentées les nouvelles start-up. Certainement pas un hasard, les auteurs du livre ayant créé Real Estech Europe, première communauté rassemblant les acteurs de l’innovation dans l’immobilier en France et en Europe.

L'immobilier peine à se réinventer...

Alors que les transports, l’agriculture, l’énergie font preuve d’innovation et de progrès réduisant coûts de production et gain de productivité, l’immobilier fait figure d’exception. Selon les auteurs, ce secteur est affublé de divers maux : « une incapacité à générer les gains de productivité attendus, des asymétries d’information et des coûts de transaction élevés aboutissant à une mauvaise adéquation entre l’offre et la demande, une absence d’économies d’échelle due à l’éparpillement des acteurs.». Ceci est d’autant plus catastrophique que « ce secteur est l'un des secteurs clé de notre économie, ce qui explique sa régulation ». 

Le secteur est asphyxié par l’intervention de l’Etat

Les auteurs égrenent les interventions de la puissance publique : « l’Etat impose ses normes définissant une habitation salubre, donne ses visions d’une construction  moderne sécurisent les transactions, finance les producteurs d’immobilier comme les utilisateurs, oriente les investisseurs à l’aide d’outils fiscaux ». Une  intervention qui coûte 45 Mds € mais « ne parvient pas à montrer ses effets positifs ». « On attend tout d’elle et aucune place n’est laissée aux mécanismes de marché ».

L’innovation : la carte à jouer pour produire plus, mieux et moins cher

Différentes technologies ont déjà émergé comme le « crowdfunding » le « Building Information Modeling »(BIM), la « Blockchain », les drônes… « Une myriade de jeunes entreprises est en train de combiner ces briques technologiques pour aboutir à des modèles économiques susceptibles de générer de réels gains de productivité pour produire moins cher et de meilleur qualité ». Près d’une centaine de start-up sont recensées, amenant un changement dans la façon de financer, construire, gérer ou occuper un bien immobilier.

  • Dans cette révolution, la France a un « rôle particulier à jouer »

C’est en France que Louis Vicat a inventé le ciment artificiel, que le baron Haussmann a redessiné Paris, qu’Eugène Freyssinet a breveté le béton précontraint. Clin d’œil à l’histoire, c’est dans la halle Freyssinet que Xavier Niel a installé la « Station F », le plus grand incubateur mondial de start-up. Pour les auteurs, la vague de la Real Estech est sur le point de déferler. « La mutation de l’immobilier a déjà débuté. Quand elle deviendra révolution, elle fera bouger des masses énormes en termes de valeur, d’épargne, d’emplois pour créer des smart cities.

Bon à savoir

Le livre, paru aux Editions Dunod, est écrit par Robin Rivaton, économiste et essayiste et Vincent Pavanello, membre du comité d’experts du think tank « Génération Libre », également chroniqueur pour différents médias.

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