Le « Plan Logement » présenté par le gouvernement ne semble pas faire l’unanimité auprès des professionnels et des particuliers. Néanmoins, les Français sont légèrement plus optimistes qu’il y a quelques mois.
Plan Logement : les Français dans l’expectative
Réformes des dispositifs PTZ et Pinel, baisse des aides au logement (APL), fin de l’APL accession… selon une étude réalisée par l’Ifop pour Cafpi, courtier en crédit immobilier, les premières mesures du nouveau gouvernement sont plutôt mal accueillies par les Français, qui jugent qu’elles auront un impact négatif (47 %) ou nul (24 %) sur l’immobilier. Par ailleurs, les ménages semblent se désintéresser de la politique menée par l’exécutif en matière d’immobilier, puisque 84 % des personnes interrogées ignorent l’identité du ministre en charge du Logement (pour rappel : Jacques Mézard). « Preuve aussi du décalage entre l’action gouvernementale et les attentes des Français, la mesure que ces derniers attendent en priorité : c’est pour 31 % des personnes interrogées, de faciliter l’accès au crédit pour les CDD, les personnes en intérim ou les travailleurs non-salariés », ajoute le courtier.
Les ménages (légèrement) plus optimistes
Alors que, selon l’AFP, « tous les signaux sont au vert fin 2017 », avec une conjoncture économique qui s'améliore (1,8 % de croissance prévue sur l'année), un record historique qui se profile dans l'immobilier ancien (934 000 ventes en 12 mois), des mises en chantier dynamiques (plus de 400 000 sur l'année) et des taux de crédit immobilier qui demeurent bas », 48 % des Français considèrent que nous sommes encore en pleine crise. Néanmoins, ils étaient 57 % en février dernier, et 65 % en juin 2016. On peut donc constater un léger regain d’optimisme, qui ne se traduit pas dans les intentions des Français en matière immobilière. Ainsi, ils ne sont que 34 % à penser qu’il est facile d’acheter un logement, contre 40 % 6 mois plus tôt, ajoute Cafpi. De plus, leurs déclarations d’intention d’achat sont en chute pour une habitation principale (28 % contre 32 % auparavant) et stables pour un investissement locatif (14 % contre 13 %) et une résidence secondaire (6%).
Les professionnels sceptiques sur le « choc d’offre » pour le logement
Le « choc d'offre » voulu par le gouvernement va-t-il se produire ? C’est loin d’être certain, selon plusieurs professionnels du secteur, qui pensent que « le gouvernement a pris des mesures qui semblent contredire cet objectif ». En effet, si dans les zones tendues, il a reconduit pour 4 ans le Prêt à taux zéro et le dispositif Pinel, il n'a prolongé le PTZ neuf que pour 2 ans dans les zones détendues (B2 et C), avec une part de la dépense finançable par le prêt ramenée à 20 %, au lieu de 40 % actuellement. Pourtant, selon le Crédit Foncier, 60 % des opérations financées par un PTZ ont été réalisées dans ces zones. Enfin, les effets de la simplification des normes et la lutte contre les recours abusifs mettront du temps à se matérialiser, car, pour Olivier Eluère, économiste de Crédit Agricole, « les municipalités qui délivrent les permis de construire tendent à multiplier les constructions d'immobilier d'entreprise plutôt que les constructions de logements ».
Les freins à l’achat demeurent
Seuls 39 % (contre 45 % précédemment) des Français pensent avoir les moyens de passer à l’achat.
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