Suite aux nombreux coups de rabot sur les aides au logement, les primo-accédants rencontrent plus de difficultés pour financer leurs projets immobiliers. Conséquence, ils sont désormais minoritaires parmi les emprunteurs.
Les primo-accédants ne représentent plus que 47 % des emprunteurs
Durant le mois de janvier, la part des primo-accédants, parmi les emprunteurs immobiliers, est repartie à la baisse, à 47 % contre 60 % il y a un mois. C’est ce que démontre le courtier Cafpi, qui a analysé le profil de sa clientèle, à partir des prêts signés en janvier 2018. De plus, face aux baisses des aides à l’accession depuis le début de l’année, les primo-accédants voient leur emprunt moyen diminuer. Il atteint 196 604 € sur 235 mois contre 200 153 € sur 239 mois en janvier, avec un effort en forte hausse, passant de 4,21 années de revenus il y a un mois à 4,83 années aujourd’hui. « La réforme du PTZ et la suppression des APL Accession […] commencent à montrer leurs effets pervers. Sans ces aides, les ménages les plus modestes ont plus de difficultés à finaliser le financement de leurs acquisitions », précise Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint du courtier.
Crédit immobilier : un emprunt en baisse pour les secundo-accédants
De leur côté, les accédants à la propriété, qui sont moins impactés par les réformes que les primo-accédants, ont également joué la prudence en janvier. En maintenant leur effort (4,64 années de revenus, contre 4,63 en janvier), leur emprunt moyen se retrouve en baisse avec 190 795 € sur 187 mois, contre 215 691 € sur 199 mois le mois dernier. Pour Philippe Taboret, face au ralentissement du marché, certaines mesures « peu coûteuses, par rapport à l’apport de l’immobilier à l’économie française […] semblent aujourd’hui nécessaires pour éviter un coup de frein trop brusque ». Le courtier propose notamment de rétablir le dispositif APL Accession, d’étendre le dispositif PTZ dans l’ancien aux zones tendues, de réduire les droits de mutation à titre onéreux, de libérer du foncier et simplifier les normes, et enfin, de favoriser la mobilité en zones péri-urbaines ou tendues.
Il est à espérer que la conférence de consensus sur le logement en cours incite le gouvernement à faire machine arrière sur les aides à l’accession »
Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.
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