Entre la hausse des prix de l'immobilier et la baisse des aides de l'État, le réseau Cafpi alerte sur une possible crise de l’accession à la propriété. D'après leur récent sondage en partenariat avec l'Ifop, 64 % des Français estiment qu’il est plus difficile de devenir propriétaire.
Devenir propriétaire, un objectif difficile à atteindre pour les Français ?
Depuis le début de l’année 2018, la part des primo-accédants sur le marché immobilier a chuté. Chez Cafpi, leur proportion était en hausse constante jusqu’à l’année dernière, mais sur le premier trimestre, elle a baissé de 15 %, passant de 60 % en décembre 2017 à 45 % en mars 2018. Les principales causes ? La hausse des prix de l'immobilier dans certaines villes et la baisse des aides financières de la part de l'État. En effet, depuis janvier, la suppression de l’APL dans le neuf est entrée en vigueur et des restrictions sont attendues sur le marché de l’ancien. Le PTZ a, quant à lui, aussi été modifié laissant sa quotité passer de 40 % à 20 % dans les zones rurales et périurbaines (B2 et C). Résultat, aujourd'hui, selon le dernier sondage Ifop pour Cafpi, 64 % des Français estiment qu'il n'est plus facile d'accéder à la propriété.
Bon à savoir
Les primo-accédants ne représentent plus que 45 % des emprunteurs !
Face à la perte de pouvoir d’achat immobilier, les durées d’emprunts s'allongent
Face à la hausse des prix de l'immobilier et à la baisse des aides financières, la capacité d'emprunt des ménages diminue et donc le pouvoir d'achat aussi. Et le phénomène pourrait s’accentuer du fait de la hausse des taux de crédit immobilier : « D’ores et déjà, aux taux actuels, il faut une vie entière d’épargne pour devenir propriétaire. ». À l'heure actuelle, il faut effectivement compter 4,4 années de revenus pour acheter un bien immobilier soit 31 années et 5 mois d'épargne. Pour que l'accès à la propriété demeure possible pour les Français, l’allongement de la durée des emprunts sur 35 ans pourrait être une solution.
Bon à savoir
Face à la hausse des prix immobiliers et à la baisse des aides financières, près de 50 000 projets, qui étaient réalisables en 2017, seraient aujourd'hui compromis. L’État pourrait perdre 5Mds€ de recettes fiscales, sans compter les pertes des taxe foncières et des taxes d’aménagement pour la construction de maisons individuelles.
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