Publi-communiqué

« Une appli de rencontres entre des places sans voitures et des voitures sans places »

Blandine Rochelle
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Depuis 10 ans, Yespark propose aux automobilistes, aux motards et aux cyclistes des places de stationnement, en louant des emplacements de parkings existants et inutilisés, via un abonnement mensuel. Une façon de désengorger les villes tout en limitant le temps passé à chercher un stationnement, et en libérant de l’espace public. Baptiste Essig, Chief Marketing Officer chez Yespark, répond à nos questions.

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Les parkings souterrains comptent de nombreuses places inutilisées, qui sont réquisitionnées et mises en location par Yespark. © Ground Picture - Shutterstock
Les parkings souterrains comptent de nombreuses places inutilisées, lesquelles sont réquisitionnées pour être proposées à la location par Yespark. © scaliger - Getty images

Comment est née l’idée d’optimiser les places de parking vacantes ?

Baptiste Essig. L’idée de Yespark nous vient d’une expérience des fondateurs, Thibaut et Charles, au détour d’une expérience de stationnement. Thibaut rendait visite à un ami à Boulogne-Billancourt  et lorsque cet ami lui a proposé d’emprunter un parking sous-terrain, Thibault s’est rendu compte que le sous-sol de cet immeuble se composait de dizaines et de dizaines de places inoccupées. Il a eu un déclic, se disant qu’il n’était pas normal de passer autant de temps à se garer et à rester dans les bouchons alors que les villes comptent de nombreuses places libres.

Il faut savoir que durant la période des Trente Glorieuses, avec le développement de l’usage de la voiture, les propriétaires fonciers se sont mis à construire énormément de places de stationnement en sous-terrain, là où ils construisaient des immeubles, parfois à raison d’une, de deux ou de trois places par appartement. Par ailleurs, depuis les années 2000-2010 on observe un développement de transports alternatifs, ce qui a entraîné un désintérêt pour les places de stationnement pour les ménages qui n’en avaient pas toujours l’utilité. En même temps, les villes, par souci de rendre les rues plus respirables pour les citadins, se sont mises à supprimer des places de stationnement en voirie pour élargir les trottoirs, pour aménager des pistes cyclables, pour végétaliser, pour étendre les terrasses, etc. Cela a créé une carence très forte en places en voirie.

Et aujourd’hui, nous nous retrouvons avec une forte demande en places de stationnement, et de l’autre côté des places de stationnement inutilisées qui représentent un manque à gagner important pour les propriétaires. De plus, du fait du recours croissant au télétravail et de la désertification des bureaux, les actifs immobiliers se vident et se dévalorisent.

« Notre raison d'être, c'est d'ptimiser l’existant pour laisser place à la ville de demain, mobile et durable »

Baptiste Essig, Chief Marketing Officer chez Yespark

Comment Yespark contribue-t-il à rendre la ville plus durable ?

B.E. Yespark n'est ni plus ni moins qu'une application de rencontres entre des places sans voitures et des voitures sans places. Nous sommes là pour résoudre un problème qui a un impact sur la vie des gens et qui est d’autant plus important compte tenu de son impact positif sur la ville en termes d'écologie et de bien être pour les citadins. Notre plateforme est un catalyseur des politiques de libération de l’espace public : on peut imaginer qu’une place de voiture qui est supprimée en voirie crée une carence, et derrière, nous y apportons une solution en dirigeant cette voiture en sous-terrain. Des solutions comme Yespark rendent la ville de plus en plus durable, car nous libérons plusieurs dizaines de kilomètres de voirie qui sont ensuite transformés en pistes cyclables, en extensions de terrasses, etc. Enlever la voiture de l’espace urbain permet de rendre la ville plus agréable.

De plus, nous empêchons la construction de nouveaux parkings qui ont recours au pire matériau qui soit pour l’empreinte carbone, à savoir le béton. Le béton engendre en effet une émission de 73 kg de CO2 par m². Une place de parking entière évitée, ce sont donc 912 kg d’émission de CO2 évités, ce qui n’est pas négligeable. 

Enfin, on considère qu’1/3 des bouchons se forme à cause des automobilistes qui recherchent une place de stationnement. Cela signifie que si toutes ces personnes n’avaient plus besoin de rechercher une place, on pourrait réduire la densité des embouteillages d’un tiers, or notre solution participe à cette réduction. En sachant qu’au-delà des nuisances sonores et visuelles, les personnes qui recherchent inlassablement une place produisent également une émission accrue de CO2.

Notre obsession, c’est de favoriser le développement durable, c’est pour cette raison que nous proposons aux automobilistes de trouver une place de stationnement plus rapidement.

À quel besoin louer des places de parking vacantes répond-il ?

B.E. Sur le marché classique, la location mensuelle se met en place généralement par un système de petites annonces entre particuliers, de locations de baux pour plusieurs mois/années, avec une logique d’engagement, de badges, un processus long et complexe. Nous avons souhaité faciliter à l’extrême le processus de location, et la mise en place de la location avec Yespark se fait sans contrainte. La location est mensuelle et se renouvelle chaque mois mais elle est sans engagement. Elle peut prendre fin à tout moment avec 1 mois de préavis maximum et l’on peut s’abonner pour 1 mois comme sur plusieurs années. De plus, pour la grande majorité de notre offre et grâce aux Yesbox installées sur les différents accès des parkings, nous faisons une promesse : celle de la recherche à la place en moins de 5 minutes. Enfin, en termes de prix, on travaille avec différents types de propriétaires et notamment des bailleurs sociaux, ce qui permet de profiter d’une compétitivité sur le prix et de se positionner à 30 % en-dessous des prix moyens du marché. Nous répondons ainsi au plus grand nombre des besoins de stationnement.

« Une place de stationnement, c’est 5,5 mètres de long sur 2,2 mètres de large. Or aujourd’hui à Paris, nous comptabilisons entre 15 000 et 16 000 abonnés actifs, ce qui représente 82,5 kilomètres de voirie que vous avons libérés sur la capitale »

Comment encouragez-vous l’adoption de modes de transport durables ?

B.E. On entend par « clients bas carbone », soit des clients qui ont un vélo, électrique ou non, soit des clients qui ont un véhicule électrique, ou encore les clients, professionnels, qui disposent d'une flotte de voitures qu’ils proposent en auto-partage. Certes, l’auto-partage consiste à emprunter une voiture, mais on sait pertinemment que certaines personnes en auront toujours besoin pour se déplacer. Or, cette pratique permet de réduire considérablement le nombre de voitures en circulation simultanément. Pour 2025, nous pensons pouvoir atteindre les 20 % de clients bas carbone.

De plus, nous essayons de synchroniser les demandes avec les offres disponibles : lorsque nous créons des places de vélo, nous engageons des investissements en installant des arceaux, de la signalétique, des places grillagées, etc. Nous essayons d’apprécier la demande, en mettant en place des listes de réservation notamment, et nous restons sensibles aux demandes accrues à tel ou tel type de mobilité dans tel secteur. Par ailleurs, nous avons déjà installé 1 000 bornes de recharge dans Paris et sa petite couronne dans les parkings, qui sont louées en majorité. Et nous continuons d’investir en restant cohérents et pragmatiques. En effet, ces installations entraînent une production de CO2, il est donc inutile d’installer des bornes de recharge à des endroits où nous savons pertinemment qu’elles ne seront jamais louées. 

« Nous visons 8 % de clients decarbonés (vélos, véhicules électriques) d’ici 2025. Notre solution permet de réduire la construction de nouveaux parkings mais aussi la pollution en ville »

Baptiste Essig, Chief Marketing Officer chez Yespark

Comment rendez-vous votre offre accessible au plus grand nombre ?

B.E. D’abord, nous faisons en sorte que le prix proposé soit le plus optimisé par rapport à la demande. Nous avons des systèmes de demandes d’ajustement de prix qui permettent selon les besoins, d’amener le prix le plus bas possible en fonction du parking. Et lorsque nous relevons beaucoup de demandes et peu d’offres, le prix du parking aura tendance à augmenter de façon automatique. Néanmoins, nous restons sur une offre qui est en majorité construite sur du résidentiel, et qui est donc à la fois accessible et compétitive. De plus, l’application est disponible sur toutes les plateformes : ordinateur, Iphone, Android, Huawei, etc.

Enfin, nous proposons une offre en option permettant de déverrouiller les portes à l’aide d’un badge. Cela signifie que même si la porte peut s’ouvrir à travers l’application, en cas de problème de batterie par exemple, on a la possibilité de se servir d’un badge paramétré spécifiquement pour le parking concerné.

Quels défis rencontrez-vous pour déployer votre offre ?

On en relève plusieurs. Le premier est de savoir identifier où se situent les besoins, car la réalité de la demande est différente selon les villes, les quartiers, les différents secteurs. Dans une zone récente, les besoins ne seront pas les mêmes que dans un quartier ancien, par exemple.  Nous nous appuyons sur l’open data, sur nos données historiques basées sur plus de 10 ans d’abonnement, et nous utilisons également le machine learning pour faire converger toutes ces données et savoir répondre aux demandes sans se tromper sur les projections.

Autre défi : s’assurer que les locataires que nous apportons chez Yespark s’intègrent harmonieusement dans le quotidien des résidents. Les personnes habitant les immeubles disposant souvent d’une voiture, elles sont amenées à croiser nos abonnés dans les parkings. Nous faisons en sorte que la co-habitation se déroule sereinement et paisiblement pour que les résidents ne ressentent pas d’intrusion ni de nuisance.

Quelles sont les prochaines étapes pour Yespark ?

Aujourd’hui, nous sommes présents dans plus de 500 villes partout en France, en Italie et un peu aux Pays-Bas. Nous couvrons une grande partie des besoins en stationnements dans des villes comme Paris. Nous sommes présents dans toutes les grandes villes de France, que ce soit Lyon, Marseille, Nice, Lille, Toulouse, etc. À Paris, nous estimons détenir environ 20 % des parts de marché et notre objectif est donc de reproduire le succès rencontré dans la capitale dans toutes les grandes métropoles françaises. Ensuite, nous souhaitons accélérer notre développement sur le marché de l’immobilier d’entreprise pour les aider à résoudre la vacance structurelle des bureaux, à développer nos offres auprès de tous les types de professionnel qui s’équipent de plus en plus avec des véhicules électriques et à développer les usages de mobilité douce. Nous visons 100 000 abonnements actifs d’ici quelques années.

« Lorsque nous apportons une offre Yespark dans un parking, cela a tendance à sécuriser les lieux. Car l’augmentation de passages et de flux dissuade les éventuels éléments perturbateurs. Les abonnés participent à sécuriser les lieux »

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Bapriste Essig - Yespark
Baptiste Essig
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