Ces villes de France où votre pouvoir d'achat immobilier recule

La chute du pouvoir d'achat immobilier en 2023 est due à plusieurs causes : le Covid-19 et son confinement, ainsi que la crise et l'augmentation des taux d'intérêt.

L'impact du Covid-19

Le Covid-19 a eu un impact significatif sur le pouvoir d'achat immobilier en France. Les mesures de confinement et les incertitudes liées à l'économie et à la reprise de l'activité ont entraîné une baisse globale du pouvoir d'achat des ménages, qui s'est aussi répercuté sur le marché de l'immobilier. Les Français ont perdu en capacité d'investissement et ont donc revu leurs critères d'achat à la baisse.

L'affluence dans les villes moyennes après le confinement

Le confinement a aussi eu pour conséquence de voir affluer beaucoup d'habitants de grandes villes, et notamment de la Capitale, vers des communes moyennes où la densité de population est moindre et les prix plus accessibles. Résultat, cette demande accrue pour l'achat de biens immobilier a fait grimper le prix du m² dans ces villes.

Des taux d'intérêt à la hausse

En plus de l'impact du Covid-19, les taux d'intérêt ont connu une forte augmentation dernièrement. Alors qu'ils étaient historiquement bas, ces taux ont progressivement grimpé, atteignant des niveaux bien supérieurs à ceux observés auparavant. Cette hausse des taux d'intérêt a rendu l'emprunt immobilier plus coûteux pour les acheteurs, affectant ainsi leur pouvoir d'achat immobilier.

Les villes ont été différemment affectées par le recul du pouvoir d'achat immobilier. Certaines ont été très impactées quand d'autres ont mieux résisté.

Les villes les plus touchées

Certaines villes en France ont été particulièrement touchées par la chute du pouvoir d'achat immobilier. Sur le podium des malchanceuses, on trouve Saint-Étienne, Nîmes et Le Mans. Depuis le début de l'année 2023, les habitants de ces villes ont vu la superficie moyenne des biens achetés reculer de 10 m², 7 m² et 29 m². Le Mans est le plus mal loti avec une perte de près de 50 % du pouvoir d'achat immobilier.

Les autres communes moyennes impactées

On trouve d'autres communes impactées, elles aussi, mais un peu moins. C'est notamment le cas de la ville d'Angers qui a connu une baisse de surface accessible de 47 m² depuis janvier 2020. Dans cette catégorie, on retrouve aussi d'autres communes moyennes comme :

• Le Havre,
• Toulon,
• Reims
• ou encore Dijon.

Les habitants de ces villes ont, en moyenne, perdu 6 m² de surface accessible en 6 mois.

Les grandes villes résistent mieux

Les grandes métropoles françaises sont celles qui s'en sortent le mieux face à la perte généralisée du pouvoir d'achat immobilier. Les Parisiens, par exemple, n'ont perdu qu'1 seul m² de surface accessible depuis le début de l'année 2023. Dans le top 20 des grandes villes de France, c'est la Capitale qui s'en sort le mieux. Lyon a perdu 2 m² et Nice a perdu 3 m² dans le même temps. Cette belle résistance est principalement due aux prix immobiliers déjà très élevés proposés dans ces villes.

Ce n'est pas parce que les prix augmentent dans une ville qu'elle en devient inintéressante pour un investissement locatif. En témoigne la ville d'Angers que l'on retrouve en tête des villes qui vont prendre de la valeur dans les années à venir. Angers bénéficie d'une population composée de près de 21 % d'étudiants, ce qui rend le marché locatif très actif. Le prix au m² à Angers est d'environ 3 000 €. En termes de rentabilité, Angers présente un rendement locatif moyen d'environ 6 %.

La périphérie de Nantes et de Toulouse offre aussi des opportunités d'investissement immobilier prometteuses. Saint-Herblain, Rezé, Bouguenais et Les Sorinières autour de Nantes, et Balma, Blagnac, Cornebarrieu et Aucamville autour de Toulouse, bénéficient du dynamisme de leurs métropoles, mais proposent des prix plus abordables. La ville de Bordeaux offre également beaucoup d'avantages immobiliers pour une grande ville.