84 % des Français ne veulent pas acheter ou louer un logement visité uniquement en visio !

Xavier Beaunieux
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Le confinement de mars dernier a incontestablement accéléré la digitalisation du secteur de l’immobilier : signatures - à distance - avec le notaire, visites en visio… Mais force est de constater que la visite virtuelle montre ses limites. Parce qu’elle ne donne qu’un aperçu d’un bien, la visio-visite ne permet pas, à elle seule, de déclencher un acte d’achat ou de location…

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84 % des Français ne veulent pas acheter ou louer un logement visité uniquement en visio !
Les Français ne sont que 14 % à se dire prêts à acheter ou à louer un bien qu'ils n'auraient visité qu'en visio. ©CapturePB
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Les visites - en présentiel - ne sont plus interdites !

Si les agents immobiliers peuvent réaliser des estimations, procéder à des état des lieux ou encore prendre des mandats, il ne leur est désormais plus interdit de faire visiter - physiquement - un logement. Avant que l'interdiction dont elles faisaient l'objet ne soit levée, seules les visites virtuelles (l’agent immobilier filmant le bien à l’aide de son Smartphone) étaient autorisées. « Dans cette période où l’épidémie explose, nous sommes obligés de restreindre au maximum les interactions sociales pour permettre au système de santé de tenir et cela inclut les visites. Pour l'heure, les visites virtuelles permettent de présélectionner des biens » avait indiqué l'exécutif. À compter du 28 novembre, une visio-visite préalable est toutefois obligatoire avant de pouvoir visiter - physiquement - un bien immobilier.  

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<em>Modifier Article</em> 84 % des Français ne veulent pas acheter ou louer un logement visité qu'en visio !
On ne va pas se mentir : elles nous dépannent indiscutablement mais les visites virtuelles ne sauraient pour autant remplacer les visites physiques. ©SeLoger

La visio-visite : nécessaire mais insuffisante

La visio-visite permet, certes, de donner un aperçu d’un bien mais elle ne saurait, à elle seule, suffire à déclencher un acte d’achat ou de location chez le visio-visiteur. Selon une étude SeLoger, seulement 14 % des porteurs d’un projet immobilier se disent prêts à acheter ou à louer un bien qu’ils n’auraient visité qu’en distanciel, c’est-à-dire par écrans interposés et 84 % des personnes interrogées auraient besoin de se rendre - physiquement - sur place avant de prendre une décision. Il ressort donc de cette étude que l’impression qui se dégage d’une visite virtuelle, tout en permettant d’avancer sur son projet immobilier, doit le plus souvent être validée par une autre visite, bien réelle, cette fois. En revanche, parce qu’ils sont des « digital natives » qui ont biberonné au numérique, les Milléniaux (les moins de 35 ans, Ndlr) sont 28 % à se dire prêts à signer l’acte de vente ou le contrat de location d’un logement qu’ils n’auraient visité qu’en visio.

  • 8 % des futurs acheteurs signeraient un compromis à la suite d’une visite virtuelle.
  • 7 % des candidats à la location apposeraient leur signature sur le contrat de bail d’un bien qu’ils se seraient contentés de visiter virtuellement.

Les visites physiques auront cruellement manqué aux Français…

C’est peu dire que les Français, qu’ils soient des professionnels de l’immobilier ou des particuliers, auront appelé de tous leurs voeux la levée de l’interdiction des visites. D’après notre étude, plus de la moitié (56 %) des porteurs d’un projet immobilier d’achat ou de location seraient disposés à se rendre dans un logement - pendant le reconfinement - afin de le visiter si on les y autorisait. Plus précisément, ce sont 44 % des futurs acquéreurs et 28 % des candidats à la location qui s’empresseraient de visiter (physiquement !) le bien. Les visites physique qui seront réautorisées d!s le 28 novembre devront toutefois être réalisées dans le respect de protocoles sanitaires stricts : visites personnelles, visio-visite préalable obligatoire, pas plus d'une visite par 1/2 journée pour un même bien, durée limitée à 30 minutes, utilisation de l'application TousAntiCovid… 

Notre méthodologie : Cette étude a été réalisée auprès de 1 015 personnes personnes majeures représentatives de la population française. L’échantillon étudié a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d'agglomération et de région de résidence.

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